Danschaque rĂ©giment d’infanterie de l’armĂ©e de Terre, il existe une section de tireurs d’élite (STE). Depuis 2001, les tireurs d’élite sont regroupĂ©s dans des sections au sein des compagnies d’éclairage et d’appui (CEA). Les groupes TE peuvent ĂȘtres dĂ©tachĂ©s dans les compagnies en fonction des besoins en opĂ©ration. LarmĂ©e de Terre recrute donc de nombreux programmateurs informatiques Ă  partir du niveau bac. Un petit conseil quand mĂȘme : oubliez les personnages de hackers des films hollywoodiens. Ici ArmĂ©ede Terre; Les actualitĂ©s-Terre; LYNX 13 – PrĂ©sĂ©lections pour le stage tireur de prĂ©cision; LYNX 13 – PrĂ©sĂ©lections pour le stage tireur de prĂ©cision Direction : Terre / PubliĂ© le : 21/06/2022 Le vendredi 3 juin 2022 Ă  Tapa, dix chasseurs alpins engagĂ©s au sein de la mission LYNX 13 au sein de l’eFP Battlegroup en Estonie ont pris part Ă  une sĂ©rie de tests ArmĂ©ede Terre. ActualitĂ©s; MinistĂšre. Le rĂŽle du ministĂšre des ArmĂ©es; Organisation du ministĂšre des ArmĂ©es; L'armĂ©e de Terre. Qui sommes-nous ? Gouvernance; Le commandement; Equipements. Équipements; Armement; VĂ©hicules; Infrastructures ; PĂŽle numĂ©rique et innovation. Qui sommes-nous; Le numĂ©rique; L’innovation; La conduite informatique ; Histoire et Ladouble dotation FAMAS/ABL de certains combattants lui procure la capacitĂ© d’engager le combat Ă  courte distance (200-300 m), face Ă  des vĂ©hicules blindĂ©s (vĂ©hicules de combat d’infanterie, certains chars selon les angles de tir), et de tirer contre des positions dĂ©fensives adverses. Dans certains cas particuliers, la possibilitĂ© de doter chaque combattant ivwI. Facile sur le parcours d'obstacles. PrĂ©cis et exigeant pendant les cours. Rigoureux pour punir de pompes bien sĂ»r. Un visage monolithique devant les stagiaires. C'est peu dire que le caporal-chef en impose. Il faut dire que Teddy est tireur d'Ă©lite et qu'en face de lui, les stagiaires aspirent Ă  devenir tireurs de prĂ©cision TP. La diffĂ©rence ? Un TP tire Ă  800 m alors que le tireur d'Ă©lite tire potentiellement Ă  m. La formation est aussi un peu diffĂ©rente. La formation est deux fois plus longue. Et plus difficile. Un TP a un fusil de 5 kg et un sac de 12 kg. Mon fusil pĂšse 12 kg et la musette 25 ou 30 kg. » Et, c'est avec ce matĂ©riel qu'il faut courir 8 km en moins d'une heure. À 26 ans, le caporal-chef dĂ©gage toutes les qualitĂ©s du tireur d'Ă©lite. Calme, sĂ»r de lui, rĂ©sistant
 Pourtant, l'homme se dit impulsif. On a du mal Ă  y croire. Surtout quand il explique avoir toujours Ă©tĂ© passionnĂ© par les armes. Un psychopathe ? Pas du tout. C'est le pĂ©riphĂ©rique au tir que j'aime. Faire les calculs, les phases d'infiltration, l'autonomie. Un tireur d'Ă©lite ou de prĂ©cision doit savoir Ă©voluer au sein du groupe qu'il va dĂ©fendre, mais aussi en totale autonomie. » Un paradoxe qui fait de ces hommes des Ă©lĂ©ments Ă  part dans l'armĂ©e de terre. Des animaux Ă  sang froid. Pourtant, se retrouver le doigt sur la dĂ©tente, avec le droit de vie et de mort sur des gens qui ne se doutent mĂȘme pas de votre prĂ©sence, doit donner un sentiment de puissance. Non. Comment se sentir puissant alors qu'on sait qu'il y a certainement un autre tireur qui me vise au mĂȘme moment ? » Teddy n'a jamais tuĂ© personne. Tant mieux, ça veut dire que la mission s'est bien passĂ©e. » Des missions menĂ©es aux Émirats arabes unis, au Liban et en Afghanistan. C'est lĂ -bas, Ă  flanc de montagne, qu'il avait passĂ© quatre jours cachĂ©s, en binĂŽme, pour empĂȘcher un repli potentiel. Le plus dur, c'est de rester concentrĂ©. Être prĂȘt Ă  chaque moment Ă  faire feu. On dort Ă  tour de rĂŽle par phase d'une heure. » Le caporal-chef affiche un record de tir Ă  m sur une cible de 1,40 m de cĂŽtĂ©. Un Irlandais, en 2010 en Afghanistan, a touchĂ© trois cibles en trois balles un mitrailleur, son aide et le boĂźtier de l'arme. Il Ă©tait Ă  m. » À cette distance, explique-t-il, la balle met 10 secondes pour atteindre sa cible. Avant de se quitter, Teddy Ă©change sur ses pairs cĂ©lĂšbres. Chris Kyle, auquel Clint Eastwood a consacrĂ© un film. Ou ce sniper irakien qui aurait tuĂ© 170 GI amĂ©ricains et qui fut Ă©liminĂ© par un tir d'artillerie. On fait donc la remarque au caporal-chef un homme avec son fusil reste l'arme la plus dangereuse finalement ? Ben, oui. Bien sĂ»r. » L’entraĂźnement au tir virtuel c’est pour bientĂŽt. Dans un appel d’offres publiĂ© le 13 octobre, la DGA a officiellement lancĂ© le projet SINETIC, ou systĂšme d’instruction et d’entraĂźnement au tir de combat ».DĂ©veloppĂ© en 1995, le SITTAL va ĂȘtre remplacĂ© par le SINETIC CrĂ©dit photo armĂ©e de Terre/MinArm À peine mentionnĂ© lors des dĂ©bats prĂ©liminaires Ă  l’adoption de la LPM 2019-2025, SINETIC est un programme interarmĂ©es visant au remplacement des 51 systĂšmes SITTAL Simulateur de Tir Technique Ă  l’Armement LĂ©ger, commandĂ©s en 1994 auprĂšs de Gavap. Le besoin est estimĂ© Ă  60-80 systĂšmes rĂ©partis en France mĂ©tropolitaine et les Ă©tablissements d’Outre-mer. La date limite de soumission des offres est fixĂ©e au 28 novembre prochain. Seul contrainte – un classique des annonces BOAMP – tout candidat, qu’il s’agisse d’un industriel unique ou d’un groupement d’opĂ©rateurs, doit justifier un chiffre d’affaires annuel sur les trois derniers exercices Ă©gal ou supĂ©rieur Ă  20M€. D’aprĂšs l’appel d’offres, SINETIC est un simulateur d’instruction et d’entraĂźnement en salle » qui prendra non seulement en compte le portfolio actuellement en dotation, mais Ă©galement les armes Ă  venir de types fusil d’assaut, pistolet automatique, fusil de prĂ©cision, fusil de combat rapprochĂ© et armement collectif » ainsi que le systĂšme FELIN. L’entraĂźnement au tir sera simulĂ© avec des armes factices, donc non considĂ©rĂ©es comme des armes mais prĂ©sentant un haut niveau de reprĂ©sentativitĂ© ». SINETIC se subdivise en deux composantes interopĂ©rables au sein d’un mĂȘme espace d’entraĂźnement l’un pour l’instruction au tir des armes lĂ©gĂšres, et le second pour les mitrailleuses en superstructures ou les armes lĂ©gĂšres montĂ©es sur vĂ©hicule. ÉlĂ©ment essentiel des processus de formation et de remise Ă  niveau, ces simulateurs de tir en salle mesurent, par exemple, la prĂ©cision des tirs et enregistrent les rĂ©sultats d’impacts par tireur et par cible, ce qui permet ensuite aux formateurs de suivre avec prĂ©cision les progrĂšs de chacun de ses tireurs. Quant aux potentiels candidats, difficile de ne pas penser Ă  Gavap, devenu RUAG Defence France SAS en 2016 et dont le savoir-faire en matiĂšre de simulation est dĂ©jĂ  reconnu au sein des forces françaises. La sociĂ©tĂ© de Terssac est notamment responsable, avec Thales, du dĂ©veloppement du systĂšme CERBERE. Reste qu’avec un chiffre d’affaires de 18,6M€ en 2017, RUAG devra nĂ©cessairement s’aligner dans les starting blocks en compagnie d’un autre cador de l’écosystĂšme de dĂ©fense français. Page 1 sur 2Longtemps laissĂ©e pour compte par l’histoire militaire, car sans doute vue comme triviale et parfois sordide, l’étude du combat en tant que tel n’a Ă©tĂ© rĂ©habilitĂ©e que de maniĂšre relativement tardive. En France, on l’associe gĂ©nĂ©ralement Ă  la PremiĂšre guerre mondiale et au courant de l’historial de PĂ©ronne, avec une histoire du conflit centrĂ©e sur l’étude du quotidien, des consciences et des individus plutĂŽt que sur celle des campagnes et des batailles. Une vision dĂ©fendue notamment par l’historien britannique John Keegan, mondialement connu, ou par le Français Olivier Chaline, qui l’appelle la nouvelle histoire-bataille » pour mieux la dĂ©marquer de l’ancienne – cette derniĂšre faite de chronologies parfois vides de sens comme en tĂ©moigne le fameux poncif 1515 Marignan ». Des tactiques anciennes Aujourd’hui international, ce courant est pourtant nĂ© aux États-Unis, et c’est l’étude historique de la guerre de sĂ©cession qui l’a gĂ©nĂ©rĂ©. Par un processus similaire Ă  celui qu’on retrouvera en France au sujet de la Grande Guerre, c’est la disparition progressive des derniers vĂ©tĂ©rans du conflit, dans les annĂ©es 1930 et 40, qui amena les historiens amĂ©ricains Ă  s’intĂ©resser Ă  leur vĂ©cu et leur quotidien de soldats. Leurs mĂ©moires, souvenirs et tĂ©moignages passĂšrent du statut de rĂ©cits autobiographiques Ă  celui d’objets d’histoire. L’un des pionniers de cette voie fut certainement Bell Irvin Wiley avec ses ouvrages sur la vie quotidienne de Johnny Reb » et Billy Yank », archĂ©types des soldats sudiste et nordiste, parus respectivement en 1943 et 1952. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, le soldat en guerre passe beaucoup plus de temps Ă  marcher ou Ă  camper qu’à se battre. En dĂ©pit de cela, le combat demeure sans doute, dans une guerre, l’expĂ©rience paroxystique la plus marquante pour la majeure partie de ceux qui y sont confrontĂ©s. Comme l’écrit Chaline, la bataille est apocalypse au sens de rĂ©vĂ©lation » – autrement dit, c’est souvent dans le combat que se rĂ©vĂšlent les tempĂ©raments, les personnalitĂ©s et les idĂ©aux de ceux qui le livrent. ConnaĂźtre la façon dont ils se battent, c’est donc faire irruption dans leur vie tout autant qu’en se penchant sur d’autres aspects plus tranquilles de leur quotidien. En 1861, les tactiques en gĂ©nĂ©ral n’ont que peu Ă©voluĂ© depuis la fin des guerres napolĂ©oniennes. On se bat toujours sur des espaces relativement rĂ©duits, excĂ©dant rarement les 150 ou 200 kilomĂštres carrĂ©s. Les unitĂ©s demeurent rangĂ©es en formations serrĂ©es, comme elles l’ont presque toujours Ă©tĂ© depuis l’AntiquitĂ©. La raison de cette situation est essentiellement pratique. En l’absence d’autres moyens, la transmission des ordres est limitĂ©e aux capacitĂ©s visuelles et auditives de ceux qui les reçoivent. Sur un champ de bataille du milieu du XIXĂšme siĂšcle, obscurci par la fumĂ©e que dĂ©gage l’utilisation de la poudre Ă  canon et envahi par le vacarme assourdissant de l’artillerie et de la mousqueterie, celles-ci sont forcĂ©ment trĂšs restreintes. L’officier qui doit donner des ordres Ă  ses soldats doit donc les garder Ă  portĂ©e de voix pour ce faire, d’autant plus que l’entraĂźnement des recrues ne met en rien l’accent sur l’initiative individuelle. Si les rĂ©giments portent des uniformes plutĂŽt voyants et un, voire plusieurs drapeaux, ce n’est pas par coquetterie mais pour ĂȘtre en mesure de se voir et de s’identifier plus aisĂ©ment. Transmettre des ordres et des informations le long de la chaĂźne de commandement nĂ©cessite le recours Ă  des estafettes Ă  cheval, porteuses – lorsqu’elles parviennent Ă  les remettre – d’instructions orales ou Ă©crites. Quant Ă  la transmission par sĂ©maphore, elle existe – et sera employĂ©e avec bonheur par les ConfĂ©dĂ©rĂ©s Ă  Bull Run en 1861 – mais son utilisation demeure alĂ©atoire et limitĂ©e, Ă©tant dĂ©pendante de la configuration du terrain et de la visibilitĂ©. Tous ces facteurs rendent pour ainsi dire obligatoire de livrer bataille en ordre serrĂ©. Une guerre de fantassins À travers les Ăąges, l’infanterie a largement mĂ©ritĂ© son surnom de reine des batailles », mais ce ne fut peut-ĂȘtre jamais aussi vrai que durant la guerre de sĂ©cession. Cette derniĂšre fut rĂ©ellement une guerre de fantassins. McPherson estimait que la proportion d’infanterie dans l’effectif total des deux armĂ©es Ă©tait de l’ordre de 85% pour les FĂ©dĂ©raux, peut-ĂȘtre un peu moins pour les ConfĂ©dĂ©rĂ©s qui firent un usage plus important de la cavalerie. Rien que dans le Nord, prĂšs de rĂ©giments et unitĂ©s diverses furent formĂ©s durant la guerre et sur ce total, environ Ă©taient des unitĂ©s d’infanterie. Alors que jusque-lĂ , la cavalerie avait souvent jouĂ© un rĂŽle dĂ©cisif mĂȘme si elle Ă©tait dĂ©jĂ  numĂ©riquement minoritaire, c’est l’infanterie qui, pour l’essentiel, gagna la guerre de SĂ©cession. Les raisons sont variĂ©es. L’amĂ©lioration technique des armes Ă  feu y a largement contribuĂ©. Par leur portĂ©e accrue, les fusils et les canons rayĂ©s ont fait du champ de bataille un endroit nettement plus pĂ©rilleux qu’il ne l’était un demi-siĂšcle plus tĂŽt. LĂ  oĂč les balles sphĂ©riques de mousquet n’étaient guĂšre dangereuses au-delĂ  d’une centaine de mĂštres, les balles MiniĂ© des fusils rayĂ©s sont prĂ©cises Ă  200 mĂštres, portent facilement Ă  500 et, dans un fusil adĂ©quat entre les mains d’un tireur expert, peuvent encore faire mouche Ă  prĂšs d’un kilomĂštre. Face Ă  un tel feu, une charge traditionnelle de cavalerie avait toutes les chances d’ĂȘtre dĂ©cimĂ©e avant mĂȘme d’arriver au contact de l’ennemi. Quant Ă  l’artillerie, ce fut la gĂ©ographie qui l’empĂȘcha de donner sa pleine mesure durant le conflit. NapolĂ©on Bonaparte, lui-mĂȘme artilleur de formation, en avait fait un outil important de ses victoires, capable d’affaiblir l’ennemi avant les charges de cavalerie qui le briseraient ensuite. Les progrĂšs apportĂ©s par les canons rayĂ©s, en termes de portĂ©e comme de puissance de feu, auraient dĂ» la rendre meurtriĂšre sur les champs de bataille de la guerre de SĂ©cession. Elle ne le fut pourtant que rarement. En 1861, les États-Unis sont encore en grande partie couverts de forĂȘts, mĂȘme sur la cĂŽte Est. Limitant la portĂ©e visuelle, cette caractĂ©ristique empĂȘchera l’artillerie de donner toute sa mesure. En l’absence de moyens de communication permettant de recourir Ă  des observateurs avancĂ©s, le tir indirect est limitĂ© Ă  la guerre de siĂšge, et les canons de campagne ne peuvent ouvrir le feu que sur des cibles que leurs servants voient. Un autre problĂšme concernait la mĂ©diocritĂ© globale du rĂ©seau routier et vicinal, obstacle au dĂ©placement aisĂ© de l’artillerie et a fortiori Ă  sa concentration. Contraints de se rapprocher dangereusement des lignes ennemies pour les pilonner, les artilleurs eurent par consĂ©quent Ă  subir le tir de l’infanterie bien plus souvent que par le passĂ©, et ils furent parmi les cibles privilĂ©giĂ©es des tireurs d’élite. En rĂ©sumĂ©, la guerre de SĂ©cession fut livrĂ©e Ă  une Ă©poque et dans des circonstances oĂč l’infanterie Ă©tait dĂ©jĂ  notoirement mieux armĂ©e que prĂ©cĂ©demment, relĂ©guant la cavalerie Ă  un rĂŽle secondaire, et oĂč l’artillerie n’avait pas encore la puissance de feu meurtriĂšre qu’elle aurait acquis un demi-siĂšcle plus tard. Le contexte Ă©tait donc particuliĂšrement favorable Ă  ce que l’infanterie domine le champ de bataille. ManƓuvrer en colonne À tout seigneur, tout honneur, donc. À la veille de la guerre, l’instruction et l’emploi tactique de l’infanterie repose essentiellement, aux États-Unis, sur deux manuels. Le premier avait Ă©tĂ© rĂ©digĂ© en 1835 par Winfield Scott et entĂ©rinait, en substance, les tactiques issues des guerres napolĂ©oniennes. Il avait constituĂ© la norme durant la guerre contre le Mexique, un type de conflit auquel il convenait trĂšs bien – mĂȘme si c’était surtout l’artillerie qui avait fait merveille dans le camp amĂ©ricain. Ce manuel avait Ă©tĂ© remplacĂ© en 1855 par un autre, Ɠuvre du capitaine William Hardee. ConjuguĂ© avec l’adoption du fusil Springfield modĂšle 1855, une arme maniable et relativement courte Ă  canon rayĂ©, le manuel Hardee mettait l’accent sur la rapiditĂ© de mouvement et les tactiques de l’infanterie lĂ©gĂšre. Il sera actualisĂ© en 1862, au Nord, par Silas Casey, afin d’intĂ©grer l’usage du Springfield modĂšle 1861, plus long et lĂ©gĂšrement diffĂ©rent. Dans l’un comme dans l’autre, l’influence française est patente. Outre les particularitĂ©s du manuel Hardee concernant l’infanterie lĂ©gĂšre, sur lesquelles on reviendra, on retrouve chez Scott des tactiques similaires Ă  celles que NapolĂ©on Bonaparte avait employĂ©es et raffinĂ©es un demi-siĂšcle plus tĂŽt. Ainsi, la formation de base est la colonne. GĂ©nĂ©ralement de quatre rangs de front, elle sert essentiellement aux dĂ©placements colonne de route et Ă  la manƓuvre. Elle n’est, en revanche, plus guĂšre utilisĂ©e au combat. Au dĂ©but des guerres de la RĂ©volution et de l’Empire, c’était encore la formation d’attaque privilĂ©giĂ©e de l’infanterie, permettant de faire peser tout le poids d’une charge Ă  la baĂŻonnette sur un point prĂ©cis de la ligne adverse. Toutefois, les Ă©normes trouĂ©es faites Ă  Borodino 1812 dans les colonnes de l’infanterie française par les canons russes, persuadĂšrent les tacticiens de tous pays que l’assaut en colonne n’était plus une solution viable contre une position disposant d’un soutien d’artillerie adĂ©quat. L’apparition des fusils rayĂ©s ne fit qu’aggraver le problĂšme. La colonne servit donc essentiellement, durant la guerre de sĂ©cession, Ă  se dĂ©placer. À ce propos, on notera qu’un rĂ©giment de plusieurs centaines d’hommes placĂ© en colonne par quatre occupe dĂ©jĂ  une certaine longueur. Qu’on multiplie par une moyenne de quatre rĂ©giments par brigade, trois brigades par division et trois divisions par corps d’armĂ©e, et l’on pourra se figurer la longueur considĂ©rable plusieurs kilomĂštres sur laquelle pouvait s’étirer une armĂ©e en marche – sans parler des attelages d’artillerie et des centaines de chariots transportant vivres, munitions et Ă©quipements divers. Sur les mauvaises routes d’alors, rĂ©pertoriĂ©es sur des cartes souvent approximatives – lorsqu’il y en avait – et rarement tenues Ă  jour, de telles colonnes pouvaient provoquer de gigantesques embouteillages, si bien que le seul fait de dĂ©placer une armĂ©e relevait parfois de l’exploit. Pour les soldats, ces marches n’étaient pas de tout repos. Certes, ils n’y Ă©taient pas astreints au pas mĂȘme les manuels d’instruction, soucieux d’économiser leurs forces, recommandaient de ne l’employer que pour les manƓuvres et les assauts. En revanche, leurs lourds uniformes en laine Ă©taient peu adaptĂ©s Ă  la chaleur estivale du climat nord-amĂ©ricain, et ils souffrirent considĂ©rablement des insolations et des coups de chaud. Combattre en ligne La formation de combat par excellence Ă©tait donc la ligne, de deux rangs de profondeur. Celle-ci avait remplacĂ© progressivement la ligne de trois rangs en usage jusqu’au dĂ©but du XIXĂšme siĂšcle. Comme l’avait remarquĂ© NapolĂ©on Ier lui-mĂȘme, une ligne de trois rangs de profondeur Ă©tait moins avantageuse, car en faisant feu, le troisiĂšme rang devait consacrer plus d’attention Ă  ne pas blesser les hommes du premier rang qu’à viser correctement. ParallĂšlement, une ligne de trois rangs n’offrait guĂšre plus de chances de rĂ©sister Ă  une charge Ă  la baĂŻonnette. L’avantage principal de la ligne Ă©tait qu’elle permettait d’exploiter pleinement la puissance de feu de l’infanterie, ce qui devint particuliĂšrement crucial avec l’avĂšnement des fusils rayĂ©s. En outre, le large front qu’elle prĂ©sentait rĂ©duisait l’efficacitĂ© du tir de l’artillerie adverse si la cible qu’elle reprĂ©sentait Ă©tait plus grande, elle Ă©tait aussi plus dispersĂ©e. Ainsi, chaque coup de canon individuel faisait moins de victimes dans ses rangs. Le dĂ©faut majeur de la ligne Ă©tait sa minceur, qui la rendait vulnĂ©rable Ă  une attaque au corps-Ă -corps. Ces derniers, cependant, furent trĂšs rares durant la guerre de sĂ©cession. Ils le sont dĂ©jĂ  de maniĂšre gĂ©nĂ©rale le plus souvent, si l’assaillant n’est pas repoussĂ©, les dĂ©fenseurs se replient instinctivement avant le contact. Ainsi que l’ont montrĂ© des Ă©tudes rĂ©centes sur le combat, seul un assaut sur dix se termine par un engagement au corps-Ă -corps. C’est finalement assez logique, s’embrocher Ă  coups de baĂŻonnette Ă©tant une activitĂ© encore plus contre-nature que se tirer dessus debout en rangs serrĂ©s. Pour cette raison, les combats au corps-Ă -corps se terminaient gĂ©nĂ©ralement assez vite, avec la fuite ou la reddition d’une des deux parties engagĂ©es. Les pertes qu’ils causaient n’en Ă©taient pas moins Ă©levĂ©es, ce type d’engagement demeurant, par essence, brutal. Pour les raisons dĂ©jĂ  citĂ©es, les charges de cavalerie furent encore plus rares, surtout contre les positions dĂ©fendues par de l’infanterie. De ce fait, l’emblĂ©matique formation en carrĂ© typique des guerres napolĂ©oniennes perdit son utilitĂ©, et ne fut pour ainsi dire jamais employĂ©e. Il existait toutefois une alternative Ă  la ligne la colonne par compagnie. Dans cette formation, les compagnies qui composent chaque rĂ©giment sont dĂ©ployĂ©es en ligne sur un seul rang, mais elles sont placĂ©es l’une derriĂšre l’autre plutĂŽt que cĂŽte Ă  cĂŽte. On obtient ainsi une ligne de dix rangs de profondeur au lieu de deux. La colonne par compagnie, hybride entre la ligne et la colonne d’assaut, fut parfois employĂ©e lorsque les commandants voulurent focaliser leur force d’attaque sur un point donnĂ© des lignes ennemies, dans un assaut Ă  la baĂŻonnette. L’idĂ©e de dĂ©part Ă©tait louable il s’agissait d’éviter que l’attaque ne se transformĂąt en un long et meurtrier Ă©change de tirs rarement dĂ©cisif, surtout pour les assaillants. NĂ©anmoins, une telle tactique offrait, comme l’attaque en colonne, une cible de choix pour l’artillerie ennemie, et les quelques tentatives s’achevĂšrent gĂ©nĂ©ralement en dĂ©sastre. Lors de la bataille d’Antietam 17 septembre 1862, par exemple, le gĂ©nĂ©ral Mansfield dĂ©ploya de cette façon le XIIĂšme corps nordiste, constituĂ© en grande partie de recrues inexpĂ©rimentĂ©es, et le mena Ă  l’attaque. Les canons et l’infanterie sudistes l’accueillirent par un feu d’enfer le corps d’armĂ©e fut rapidement mis hors jeu et Mansfield lui-mĂȘme fut mortellement blessĂ©. MĂȘme le IIĂšme corps de l’Union, jusque-lĂ  considĂ©rĂ© comme une unitĂ© d’élite, fut dĂ©cimĂ© dans une attaque du mĂȘme genre Ă  Spotsylvania Court House, le 9 mai 1864. Non seulement l’assaut Ă©choua Ă  enlever la position sudiste, mais le IIĂšme corps subit de telles pertes qu’il ne fut plus, par la suite, que l’ombre de ce qu’il avait Ă©tĂ© jusque-lĂ . Bien plus que le choc, c’est le feu qui sera utilisĂ© pendant la guerre de SĂ©cession. À l’échelon rĂ©gimentaire, les manuels en vigueur donnent au colonel un Ă©ventail assez large de possibilitĂ©s quant Ă  son utilisation. S’il veut maintenir un feu continu, il peut ainsi ordonner un tir par file les deux hommes formant l’extrĂ©mitĂ© droite de la ligne font feu, puis ce sont leurs deux voisins de gauche, et ainsi de suite jusqu’à ce que tout le rĂ©giment ait fait de mĂȘme. Le tir par rang est Ă©galement utilisĂ©. Dans ce cas, la rangĂ©e de derriĂšre ouvre le feu d’abord, puis celle de devant. Le feu Existent Ă©galement le tir par compagnie – chacune des dix ou douze compagnies du rĂ©giment ouvrent le feu l’une aprĂšs l’autre – et le tir par aile, les deux moitiĂ©s droite et gauche du rĂ©giment faisant feu successivement. On y ajoutera, bien Ă©videmment, le tir par salve, oĂč tout le rĂ©giment fait feu comme un seul homme. Cependant, l’application de ces diffĂ©rentes procĂ©dures rĂ©clamait une certaine discipline, que les volontaires constituant l’essentiel des armĂ©es de la guerre de sĂ©cession eurent beaucoup de mal Ă  acquĂ©rir. Le plus souvent, seul le premier coup de feu Ă©tait tirĂ© en salve, les officiers laissant ensuite les soldats recharger et tirer Ă  leur guise – c’est-Ă -dire, le plus souvent, aussi vite et mal qu’ils le pouvaient. Comparativement aux armĂ©es europĂ©ennes encore rĂ©glĂ©es comme des horloges, cette apparente indiscipline ne lasse pas de surprendre. Ses causes sont diverses. Il y a ainsi, probablement, une dimension culturelle », si l’on ose dire. Les armĂ©es de volontaires de 1861 sont encore les hĂ©ritiĂšres en droite ligne de celles ayant combattu pendant la guerre d’IndĂ©pendance. Ces citoyens-soldats, qui Ă©lisaient encore au dĂ©but de la guerre leurs officiers, n’acceptaient d’exĂ©cuter les ordres que jusqu’à un certain point, et il fallut du temps pour en faire des combattants disciplinĂ©s. Ce n’est pas un hasard si les premiers mois de la guerre virent fleurir plusieurs manuels d’instructions spĂ©cifiquement adaptĂ©s aux volontaires. En outre, durant les combats livrĂ©s pour la guerre d’IndĂ©pendance puis les guerres indiennes, le marksmanship, l’habiletĂ© individuelle au tir, avait primĂ© sur l’effet de masse. Il existe d’autres raisons, techniques et doctrinales. Le feu de salve avait Ă©tĂ© adoptĂ© pour compenser la prĂ©cision et la portĂ©e rĂ©duites des mousquets Ă  canon lisse une volĂ©e de balles avait plus de chances d’avoir un effet significatif sur l’ennemi que des tirs individuels. Les fusils rayĂ©s avaient rendu cette disposition superflue. Les armes Ă©taient dĂ©sormais suffisamment prĂ©cises et puissantes pour qu’un tir Ă  volontĂ© » puisse ĂȘtre efficace. De surcroĂźt, le manuel Hardee avait mis l’accent sur les tactiques de l’infanterie lĂ©gĂšre, dans lesquelles les feux de salve Ă©taient accessoires, et qui laissait davantage la bride sur le cou du soldat quant au contrĂŽle de ses tirs. Il est intĂ©ressant de noter que malgrĂ© tout, le tir de l’infanterie demeura, dans l’absolu, assez inefficace. Rien que dans le Nord, prĂšs de deux milliards de cartouches furent fabriquĂ©es, et des centaines de millions d’entre elles, au bas mot, furent tirĂ©es. Rien qu’entre mai et septembre 1864, les trois armĂ©es nordistes du dĂ©partement militaire du Mississippi en ont utilisĂ© plus de 20 millions. En dĂ©pit de cela, le nombre total de tuĂ©s et blessĂ©s, majoritairement par balles, n’excĂ©da pas quelques centaines de milliers. En consĂ©quence, on peut raisonnablement estimer que le taux de rĂ©ussite au tir Ă©tait de l’ordre d’une sur mille. Ce fut nĂ©anmoins suffisant pour assurer au conflit son caractĂšre sanglant. Attaquer la quadrature du cercle Au niveau de la brigade, l’officier commandant a toute latitude quant au dĂ©ploiement de ses forces. Disposer ses rĂ©giments sur une mĂȘme ligne aura l’avantage d’en employer immĂ©diatement et au mieux toute la puissance de feu. En conserver un ou plusieurs en rĂ©serve sur une seconde ligne peut s’avĂ©rer avantageux que ce soit en dĂ©fense, pour renforcer un secteur plus fragile, ou en attaque – afin de pouvoir en faire porter le poids sur un point faible du dispositif ennemi une fois que celui-ci a Ă©tĂ© repĂ©rĂ©. Un des rĂ©giments peut Ă©galement ĂȘtre dĂ©ployĂ© en avant de la ligne principale, en tirailleurs il fera office d’élĂ©ment de reconnaissance en attaque ou de piquet avancĂ© en dĂ©fense. Il est Ă©galement possible de disposer l’un derriĂšre l’autre les rĂ©giments, voire les brigades dans le cas d’une division, afin de permettre un assaut dĂ©composĂ© en plusieurs vagues. En thĂ©orie, cette tactique pouvait ĂȘtre un bon moyen de saturer les dĂ©fenses ennemies. Dans la pratique, elle s’avĂ©ra difficile Ă  mettre en Ɠuvre, car la premiĂšre ligne, une fois bloquĂ©e dans son Ă©lan, empĂȘchait les suivantes d’avancer. Les Nordistes en firent l’expĂ©rience Ă  Fredericksburg 13 dĂ©cembre 1862, oĂč 14 brigades assaillirent successivement les positions sudistes. Chacune se retrouva rapidement bloquĂ©e par la prĂ©cĂ©dente, le tout sous le feu meurtrier des dĂ©fenseurs. Parmi les solutions envisagĂ©es pour faire face Ă  l’amĂ©lioration des armes Ă  feu durant la premiĂšre moitiĂ© du XIXĂšme siĂšcle, il y avait tout simplement
 marcher plus vite. Jusque-lĂ , les unitĂ©s militaires marchaient lentement, sur un rythme de l’ordre de 75 Ă  80 pas par minute. MĂȘme au combat, elles ne passaient que peu de temps Ă  portĂ©e de tir de l’ennemi et n’avaient pas besoin de s’en rapprocher plus vite. Lorsque les platines Ă  percussion augmentĂšrent la cadence de tir, et les armes rayĂ©es, leur portĂ©e, les choses changĂšrent. Les armĂ©es adoptĂšrent un pas soutenu quicktime en anglais, nettement plus rapide environ 120 mouvements Ă  la minute. C’est encore aujourd’hui la cadence rĂ©glementaire dans la plupart des armĂ©es du globe. Seules quelques unitĂ©s ont conservĂ© l’ancien pas lent, la plus connue Ă©tant la LĂ©gion ÉtrangĂšre française. Le pas soutenu fut donc la dĂ©marche standard du soldat de la guerre de sĂ©cession au combat. En cas de nĂ©cessitĂ©, on pouvait recourir au pas de gymnastique double quick. Il ne s’agissait plus de marche Ă  proprement parler Ă  165 pas/minute, les soldats trottinaient. Ce n’était pas non plus une course. Il n’était, en fait, pas possible de hausser davantage le rythme sans risquer de faire perdre sa cohĂ©sion Ă  l’unitĂ©. Accessoirement, courir avec un fusil posĂ© sur l’épaule comme c’était prescrit par les manuels Ă©tait assez peu pratique. Ce n’était donc souhaitable que dans les derniers mĂštres d’une charge, juste avant le contact avec l’ennemi – si toutefois celui-ci ne s’était pas dĂ©robĂ©. S’enterrer pour survivre Si les tactiques offensives s’avĂ©rĂšrent Ă  ce point problĂ©matiques durant la guerre de sĂ©cession, c’est aussi parce que le conflit vit l’utilisation Ă  grande Ă©chelle d’un Ă©lĂ©ment nouveau, qui allait rĂ©volutionner l’art militaire pour les dĂ©cennies Ă  venir la fortification de campagne. Une tendance dĂ©jĂ  amorcĂ©e quelques annĂ©es plus tĂŽt pendant la Guerre de CrimĂ©e, mais que la plupart des observateurs avaient Ă©chouĂ© Ă  comprendre, essentiellement parce que les opĂ©rations militaires s’y Ă©taient, en grande partie, confondues avec le siĂšge de SĂ©bastopol. Jusque-lĂ , les fortifications non permanentes – redoutes, parapets, abattis, tranchĂ©es, forts en terre – avaient surtout Ă©tĂ© employĂ©s pour la guerre de siĂšge. Elles permettaient de s’approcher des remparts ennemis tout en restant Ă  couvert, et de positionner son artillerie Ă  l’abri des canons adverses. Ces travaux de terrassement devinrent un Ă©lĂ©ment incontournable de la poliorcĂ©tique Ă  l’époque moderne, Ă  tel point que l’expression ouvrir la tranchĂ©e » devint synonyme d’entamer un siĂšge. MalgrĂ© tout, ils avaient aussi servi, occasionnellement, en rase campagne. Une armĂ©e sur la dĂ©fensive pouvait les employer pour renforcer sa position. La construction de redoutes Ă©tait particuliĂšrement utile pour garder ou bloquer un point de passage obligĂ©, comme par exemple celles mises en place par les Russes Ă  Borodino sur la route de Moscou, et dont les Français s’emparĂšrent en 1812 au terme d’une des plus sanglantes batailles rangĂ©es de l’histoire. NĂ©anmoins, la relative inefficacitĂ© des mousquets ne nĂ©cessitait pas, alors, de rechercher constamment le couvert. Quant au tir de l’artillerie, ses effets pouvaient ĂȘtre largement attĂ©nuĂ©s en disposant les troupes lĂ©gĂšrement en arriĂšre d’une ligne de crĂȘte. Cette tactique du reverse slope, popularisĂ©e par le duc de Wellington lors de ses campagnes dans la pĂ©ninsule ibĂ©rique, sera d’ailleurs rĂ©utilisĂ©e avec succĂšs par Stonewall » Jackson lors d’une des premiĂšres batailles importantes de la guerre de SĂ©cession, celle de Bull Run 21 juillet 1861. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, l’exposition au feu demeurait suffisamment brĂšve pour que le fait de creuser des retranchements durant des batailles qui, de surcroĂźt, s’étalaient rarement sur plus d’une journĂ©e, soit considĂ©rĂ© comme superflu. Mais les armes Ă  feu rayĂ©es allaient changer la donne. Avec des fusils dont la portĂ©e utile pouvait dĂ©passer 500 mĂštres, et des canons qui demeuraient prĂ©cis jusqu’à deux kilomĂštres voire au-delĂ , le champ de bataille devenait un endroit nettement plus dangereux qu’il ne l’avait Ă©tĂ© jusqu’alors. Le combattant, qui jusque-lĂ  n’était guĂšre exposĂ© que durant la derniĂšre phase d’un assaut, n’était plus en sĂ©curitĂ© nulle part. Soldats et officiers apprirent donc, durant le conflit, Ă  chercher le couvert Ă  chaque fois que c’était possible. Un autre facteur dĂ©terminant fut la nature mĂȘme de la formation dispensĂ©e aux officiers avant la guerre. Bien qu’elle formĂąt des cadres polyvalents, l’acadĂ©mie militaire de West Point mettait essentiellement l’accent, dans l’éducation qu’elle dispensait, sur les tactiques et techniques du gĂ©nie. La dĂ©fense du pays reposait avant tout sur son systĂšme de fortifications cĂŽtiĂšres, et West Point formait donc des ingĂ©nieurs militaires pour le construire et l’entretenir. Ce n’est pas un hasard si nombre des officiers sortis de l’acadĂ©mie quittaient ensuite l’armĂ©e pour devenir ingĂ©nieurs dans le civil. Ces diplĂŽmĂ©s de West Point formĂšrent la majeure partie des gĂ©nĂ©raux qui servirent dans les deux camps durant la guerre. Leur formation les inclina par consĂ©quent Ă  faire Ă©tablir des fortifications provisoires aussitĂŽt qu’ils le pouvaient, et la pelle comme la pioche devinrent rapidement aussi familiers des soldats que l’étaient leur fusil ou leur havresac. Robert Lee gagna ainsi auprĂšs de ses hommes le dĂ©sagrĂ©able surnom de l’as de pique » ace of spades en anglais ; il s’agit d’un jeu de mots car spade signifie aussi pelle » aprĂšs avoir ceinturĂ© Savannah, puis Richmond, de kilomĂštres de tranchĂ©es et d’innombrables forts et batteries au dĂ©but de la guerre. Au dĂ©part, les combattants utilisĂšrent tout ce qu’ils purent trouver comme couvert sur les champs de bataille clĂŽtures et murets abondaient dans les terres agricoles, et mĂȘme un chemin creux pouvait offrir une excellente protection – comme ce fut le cas Ă  Shiloh 6-7 avril 1862 et Antietam 17 septembre 1862. Le talus d’une voie ferrĂ©e inachevĂ©e servit mĂȘme de retranchement lors de la seconde bataille de Bull Run, en aoĂ»t 1862. Avec un minimum d’amĂ©nagements, ces Ă©lĂ©ments du champ de bataille pouvaient mĂȘme devenir de redoutables positions fortifiĂ©es, comme le fut le mur de pierres courant le long des Marye’s Heights Ă  Fredericksburg ou celui coiffant Cemetery Ridge Ă  Gettysburg 1-3 juillet 1863. La fin de la guerre vit la gĂ©nĂ©ralisation de retranchements plus Ă©laborĂ©s, rendant les assauts particuliĂšrement meurtriers et forçant l’attaquant Ă  Ă©tablir un vĂ©ritable siĂšge s’il ne pouvait contourner l’obstacle. Les lignes que les ConfĂ©dĂ©rĂ©s avaient fortifiĂ©es autour de Spotsylvania Court House furent le théùtre d’une des batailles les plus acharnĂ©es de toute la guerre en mai 1864, et dĂšs le mois suivant, la bataille de Petersburg se figea en une guerre de tranchĂ©es prĂ©figurant, avec cinquante ans d’avance, celle qui caractĂ©riserait la Grande Guerre. Si elle fut, pour l’essentiel, livrĂ©e avec les tactiques traditionnelles de l’infanterie lourde, la guerre de SĂ©cession n’en rĂ©serva pas moins une place notable Ă  celles, plus rĂ©centes, de l’infanterie lĂ©gĂšre. L’influence du manuel Hardee de 1855, dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©e, Ă©tait d’autant plus importante qu’au cours de la dĂ©cennie prĂ©cĂ©dente, l’infanterie fĂ©dĂ©rale n’avait guĂšre affrontĂ© que des AmĂ©rindiens, contre lesquels le combat se rĂ©sumait le plus souvent Ă  des escarmouches en ordre dispersĂ©. Une mode française Comme dans beaucoup d’autres domaines de la chose militaire, l’armĂ©e amĂ©ricaine Ă©tait alors largement influencĂ©e par sa contrepartie française. Le prestige de cette derniĂšre, malgrĂ© sa dĂ©faite finale de 1815, Ă©tait alors inĂ©galĂ©. Elle restait alors sur une sĂ©rie de victoires, remportĂ©es face aux NĂ©erlandais siĂšge d’Anvers, 1832, aux Russes Guerre de CrimĂ©e, 1853-56 et aux Autrichiens guerre d’Italie, 1859, sans parler de la conquĂȘte de l’AlgĂ©rie Ă  partir de 1830. L’armĂ©e française passait surtout pour ĂȘtre Ă  la pointe de la modernitĂ©, tant technique que tactique, et Ă©tait vue par consĂ©quent comme un modĂšle Ă  suivre. C’est aussi de France que vint l’intĂ©rĂȘt pour l’infanterie lĂ©gĂšre. DĂšs les guerres de la RĂ©volution et de l’Empire, l’armĂ©e française crĂ©a des rĂ©giments d’infanterie lĂ©gĂšre, distincts de ceux d’infanterie de ligne. Leur entraĂźnement mettait l’accent sur la rapiditĂ© de mouvement et la prĂ©cision du tir individuel. Ces unitĂ©s Ă©taient utilisĂ©es prioritairement pour les manƓuvres exigeant un dĂ©placement rapide, en particulier sur terrain difficile, ainsi que pour couvrir les flancs de l’armĂ©e et mener des opĂ©rations de reconnaissance et de harcĂšlement. Toutefois, en dehors de ces missions, ces rĂ©giments combattaient en rangs serrĂ©s, comme l’infanterie de ligne. Les choses changĂšrent Ă  partir de 1838 sous l’impulsion du duc d’OrlĂ©ans, le fils aĂźnĂ© du roi Louis-Philippe. De son expĂ©rience d’officier en AlgĂ©rie, le jeune prince avait tirĂ©e l’idĂ©e de faire combattre l’infanterie lĂ©gĂšre en ordre dispersĂ©, non plus seulement lors de missions spĂ©cifiques, mais en permanence. Il fit crĂ©er cette annĂ©e-lĂ  les premiers bataillons de chasseurs Ă  pied. LibĂ©rĂ©s de l’obligation de combattre en ligne, ces soldats devaient se dĂ©placer en courant, pouvaient tirer Ă  volontĂ© et se voyaient encouragĂ©s Ă  prendre des initiatives – chose relativement nouvelle tant les armĂ©es europĂ©ennes avaient, jusque-lĂ , fonctionnĂ© dans un respect rigide de la chaĂźne de commandement. Les chasseurs Ă  pied comptaient sur leur rapiditĂ© de mouvement et leur usage du couvert pour se rapprocher des lignes ennemies, et sur leur meilleur entraĂźnement au tir pour abattre leurs adversaires. En thĂ©orie, ils pouvaient ainsi prendre le dessus sur l’infanterie de ligne en limitant leurs pertes. Dans la pratique, ce concept ne rĂ©sista pas Ă  l’épreuve des faits. Les armĂ©es europĂ©ennes dĂ©ployaient dĂ©sormais une puissance de feu autrement supĂ©rieure Ă  celle des guerriers d’Abd-el-Kader en AlgĂ©rie. L’expĂ©rience de la guerre de CrimĂ©e, face aux tranchĂ©es qui ceinturaient SĂ©bastopol, montra aux Français qu’ils avaient fait fausse route, et les chasseurs Ă  pied apprirent Ă  rentrer dans le rang » au sens littĂ©ral du terme. Une utilisation problĂ©matique Ironiquement, les AmĂ©ricains commencĂšrent Ă  s’intĂ©resser aux tactiques de l’infanterie lĂ©gĂšre au moment prĂ©cis oĂč l’armĂ©e française Ă©tait sur le point de les dĂ©laisser. Le fusil Springfield modĂšle 1855, dotĂ© d’un canon relativement court lui confĂ©rant une meilleure maniabilitĂ© que les mousquets traditionnels, se prĂȘtait admirablement Ă  ce type de combat. En outre, les engagements contre les Indiens prĂ©sentaient de grandes similitudes avec ceux que les Français avaient livrĂ©s en AlgĂ©rie. Le contexte se prĂȘtait donc Ă  diffuser au sein de l’armĂ©e amĂ©ricaine la mode » des chasseurs Ă  pied. Le manuel Hardee consacrait donc d’importants passages Ă  la formation en ligne de tirailleurs skirmish line. Il s’agit d’une ligne simple et clairsemĂ©e, au sein de laquelle les soldats sont espacĂ©s d’au moins un yard 0,91 m, gĂ©nĂ©ralement deux. Ainsi dĂ©ployĂ©, un rĂ©giment peut facilement couvrir le front d’une brigade entiĂšre. Les tirailleurs peuvent ainsi tenir l’ennemi Ă  distance tandis que la brigade s’organise, mener des reconnaissances – surtout en l’absence de cavalerie – ou bien harceler l’adversaire. Ils Ă©taient, chose relativement nouvelle, entraĂźnĂ©s Ă  se servir du couvert et mĂȘme Ă  faire feu en position couchĂ©e. La ligne de tirailleurs fut abondamment utilisĂ©e au cours de la guerre, mĂȘme si elle ne fut jamais la formation principale de l’infanterie. De fait, disperser les hommes revenait aussi Ă  Ă©parpiller leur puissance de feu, et on a vu que sans un entraĂźnement adĂ©quat – dont les volontaires bĂ©nĂ©ficiaient rarement – l’habiletĂ© au tir des combattants Ă©tait toute relative. MalgrĂ© tout, la ligne de tirailleurs se montra utile et parfois mĂȘme dĂ©cisive en plusieurs occasions, comme Ă  Chancellorsville 3 mai 1863 oĂč deux rĂ©giments nordistes dĂ©ployĂ©s de cette maniĂšre ralentirent suffisamment la progression des ConfĂ©dĂ©rĂ©s pour permettre Ă  l’Union de s’établir sur une nouvelle ligne de dĂ©fense. Une telle formation n’était cependant guĂšre adaptĂ©e Ă  l’offensive. Il y eut bien quelques tentatives pour employer les tactiques de l’infanterie lĂ©gĂšre Ă  plus grande Ă©chelle. La plus connue est celle faite par le colonel nordiste Morgan Smith durant la bataille du fort Donelson 15 fĂ©vrier 1862. Smith, qui se tenait crĂąnement Ă  cheval derriĂšre son rĂ©giment de tĂȘte, avait ordonnĂ© Ă  celui-ci de progresser par bonds successifs, courant quelques dizaines de mĂštres avant de se mettre Ă  plat ventre pour Ă©viter les salves de l’ennemi. Ses hommes purent ainsi s’approcher des retranchements adverses et les prendre d’assaut en limitant leurs pertes. MalgrĂ© ce succĂšs, cette tactique ne sera que rarement employĂ©e par la suite. Les officiers voyaient en effet avec un certain scepticisme une formation oĂč les soldats risquaient d’échapper Ă  leur contrĂŽle direct. De surcroĂźt, elle Ă©tait vue comme Ă©tant de nature Ă  nuire Ă  la cohĂ©sion de l’unitĂ©. Combattre efficacement de cette maniĂšre nĂ©cessitait un entraĂźnement prolongĂ© que les volontaires de la guerre de sĂ©cession ne possĂ©daient pas. Enfin – et surtout – le succĂšs de cette tactique reposait sur l’utilisation par l’adversaire d’un feu de salve, qui permettait Ă  l’assaillant d’avancer pendant que les dĂ©fenseurs rechargeaient leur fusil. Un tir par file ou Ă  volontĂ© annulait l’effet escomptĂ©, et l’apparition d’armes Ă  rĂ©pĂ©tition, vers la fin du conflit, ne fit qu’aggraver le problĂšme. Si les soldats se couchĂšrent frĂ©quemment, ce fut le plus souvent en dĂ©fense, pour Ă©chapper au tir de l’artillerie en l’absence d’autre couvert, ou pour se dissimuler. Tireurs d’élite Une des nombreuses nouveautĂ©s de la guerre de sĂ©cession fut le recours Ă©largi aux tireurs de prĂ©cision. Le concept n’était pas nouveau, pas plus que les armes rayĂ©es d’ailleurs. Des fusils rayĂ©s existaient dĂšs le XVIIIĂšme siĂšcle, mais leurs balles sphĂ©riques devaient ĂȘtre littĂ©ralement forcĂ©es dans le canon, ce qui impliquait un rechargement de l’arme difficile et long, toutes choses peu pratiques sur un champ de bataille. Pour cette raison, ces armes n’étaient distribuĂ©es qu’à quelques trĂšs bons tireurs et n’étaient par consĂ©quent employĂ©es qu’à trĂšs petite Ă©chelle. L’invention de la balle MiniĂ© permit la gĂ©nĂ©ralisation du fusil rayĂ©, changeant ainsi la donne en permettant la fabrication d’armes trĂšs prĂ©cises et d’utilisation plus aisĂ©e. DĂšs le dĂ©but de la guerre de SĂ©cession apparut l’idĂ©e de former des unitĂ©s entiĂšres constituĂ©es de tireurs d’élite. Hiram Berdan, un ingĂ©nieur qui passait pour ĂȘtre le meilleur tireur de l’État de New York, proposa au dĂ©partement de la Guerre la crĂ©ation d’un rĂ©giment constituĂ© des meilleurs tireurs de tout le pays. Le prĂ©sident Lincoln ayant intercĂ©dĂ© en sa faveur, Berdan obtint rapidement gain de cause. Pour ĂȘtre enrĂŽlĂ©, chaque candidat devait se montrer capable de placer consĂ©cutivement dix balles Ă  l’intĂ©rieur d’un cercle de 25 centimĂštres placĂ© Ă  180 mĂštres de distance. L’initiative eut un tel succĂšs qu’on eut assez de soldats pour former non pas un, mais deux rĂ©giments, dĂ©signĂ©s 1er et 2Ăšme Sharpshooters regiments. Ces tireurs de prĂ©cision » sharp signifiant prĂ©cis » en anglais furent dotĂ©s d’uniformes verts pour leur permettre de se soustraire plus aisĂ©ment Ă  la vue de l’ennemi une des premiĂšres tentatives d’utilisation du camouflage sur un champ de bataille, mĂȘme si elle demeura limitĂ©e Ă  ces deux seules unitĂ©s. Initialement priĂ©s d’amener leurs propres armes, souvent des fusils de chasse, les recrues furent ensuite dotĂ©es d’une version spĂ©cialement modifiĂ©e du fusil Sharps modĂšle 1859. RĂ©putĂ©e pour sa prĂ©cision, cette arme Ă©tait Ă  chargement par la culasse, ce qui lui permettait une cadence de tir allant jusqu’à 9 coups/minute. Berdan demanda notamment Ă  son concepteur, Christian Sharps, d’en remplacer l’encombrant sabre-baĂŻonnette par une baĂŻonnette Ă  douille. Il lui fit Ă©galement installer un viseur mĂ©tallique amovible, et modifier la hausse de sorte qu’elle permette de viser jusqu’à yards, soit plus de 900 mĂštres. Ces modifications firent grimper le coĂ»t unitaire du fusil de 35 Ă  plus de 45 dollars, contre 12 dollars pour un Springfield modĂšle 1861. À cause de la cadence de tir Ă©levĂ©e de leur fusil, les Sharpshooters de Berdan se virent distribuer 100 cartouches par homme, lĂ  oĂč le fantassin de base n’en recevait que 40. Au grand dĂ©plaisir de Berdan – qui Ă©tait colonel des deux rĂ©giments Ă  la fois – ces unitĂ©s ne furent jamais engagĂ©es en une seule brigade, comme il l'aurait souhaitĂ©, mais dispersĂ©es Ă  travers toute l’armĂ©e du Potomac. Les compagnies furent dĂ©tachĂ©es auprĂšs des diffĂ©rents Ă©chelons de l’armĂ©e en fonction des besoins. MalgrĂ© tout, elles y excellĂšrent dans les rĂŽles habituellement dĂ©volus Ă  l’infanterie dĂ©ployĂ©e en tirailleurs. Elles se firent surtout une spĂ©cialitĂ© d’abattre les servants de l’artillerie ennemie, les officiers, les estafettes transmettant les ordres. Leur feu prĂ©cis, dense et meurtrier les vit rapidement ĂȘtre imitĂ©es, et d’autres unitĂ©s du mĂȘme genre furent créées. Dans l’Ouest furent ainsi employĂ©s le 64Ăšme rĂ©giment de l’Illinois et le 1er rĂ©giment du Michigan, dont une des compagnies Ă©tait constituĂ©e d’AmĂ©rindiens. Les Sudistes ne furent pas en reste, crĂ©ant par exemple les Palmetto Sharpshooters de Caroline du Sud. Les quelques centaines d’exemplaires du fusil Whitworth que les ConfĂ©dĂ©rĂ©s purent importer de Grande-Bretagne leur furent distribuĂ©s en prioritĂ©. Dans les deux camps, certains tireurs assortirent des lunettes nettes tĂ©lescopiques Ă  leur fusil, mais le caractĂšre encombrant de ces premiers modĂšles – certaines Ă©tant plus longues que le fusil lui-mĂȘme ! – rendait peu pratique leur utilisation au combat. Pour NapolĂ©on Bonaparte, la cavalerie Ă©tait l’arme dĂ©cisive du champ de bataille. C’étaient ses charges qui brisaient l’armĂ©e ennemie aprĂšs que celle-ci eĂ»t Ă©tĂ© usĂ©e Ă  ses points les plus faibles par des attaques d’infanterie et les tirs concentrĂ©s de l’artillerie. Par sa puissance de choc et sa capacitĂ© Ă  poursuivre l’ennemi, elle pouvait muer sa retraite en dĂ©route, lui causant des pertes Ă©levĂ©es. La guerre de SĂ©cession ne connut rien de tout cela. Cinquante annĂ©es d’évolution militaire avaient rĂ©duit la cavalerie Ă  un rĂŽle secondaire, et les AmĂ©ricains furent parmi les premiers Ă  en faire l’expĂ©rience. 17 avril 2015 5 17 /04 /avril /2015 2125 CĂ©rĂ©monie en mĂ©moire du caporal Julien Giffard 15/04/2015 Camille PĂ©gol - ArmĂ©e de Terre Le 07 avril 2015, sur la base opĂ©rationnelle avancĂ©e de Maripasoula en Guyane, la 2e compagnie du 1er rĂ©giment d’infanterie 1er RI, en mission de courte durĂ©e au 9e rĂ©giment d’infanterie de marine 9e RIMa, a rendu hommage au caporal Julien Giffard du 1er RI, dĂ©cĂ©dĂ© lors d’une patrouille fluviale au cours de l’opĂ©ration Harpie 5 ans plus tĂŽt. En prĂ©sence du colonel Fromaget, chef de corps du 9e RIMa, d’un groupe de plongeurs de combat du 31e rĂ©giment du gĂ©nie 31e RG et d’une section du 3e rĂ©giment du gĂ©nie 3e RG, deux gerbes ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es sur la stĂšle Ă©rigĂ©e en sa mĂ©moire sur le camp Lunier, Ă  Maripasoula. Participant Ă  la mise en place d’un point de contrĂŽle fluvial sur la riviĂšre Tampock le 8 juillet 2010, la pirogue sur laquelle se trouvait le 1re classe Julien Giffard avait Ă©tĂ© percutĂ©e par une embarcation rapide clandestine qui forçait le passage. PrĂ©cipitĂ© Ă  l’eau par le choc de l’impact, il avait Ă©tĂ© portĂ© disparu. MalgrĂ© l’important dispositif de recherche mis en place, son corps avait Ă©tĂ© retrouvĂ© sans vie, 4 jours aprĂšs. Les honneurs militaires lui avaient Ă©tĂ© rendus le mardi 20 juillet 2010, au cours d’une cĂ©rĂ©monie prĂ©sidĂ©e par le gĂ©nĂ©ral d’armĂ©e Elrick Irastorza, chef d’état-major de l’armĂ©e de Terre. ElevĂ© Ă  titre posthume au grade de caporal, il avait alors reçu la MĂ©daille militaire et avait Ă©tĂ© fait chevalier de l’Ordre national du MĂ©rite. Une citation Ă  l’ordre de l’armĂ©e, sans croix avec attribution de la mĂ©daille d’or de la DĂ©fense nationale lui avait Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©cernĂ©e. 17 avril 2015 5 17 /04 /avril /2015 1655 Le 13e RG en chantier au RMT photo ArmĂ©e de Terre 17/04/2015 Gabriel Boyer - armĂ©e de Terre EngagĂ©e Ă  Meyenheim du 25 mars au 1er avril 2015, une section du 13e rĂ©giment du gĂ©nie a construit un checkpoint d’instruction au profit du rĂ©giment de marche du Tchad RMT. Disposant d’une pelle de 5 tonnes et de livraisons de matĂ©riaux par des entreprises civiles, les jeunes sapeurs ont commencĂ© par retirer les infrastructures » existantes et appris Ă  traiter avec diffĂ©rentes entitĂ©s comme ils pourraient le faire en opĂ©ration. Les premiers bastion-walls* ont ensuite Ă©tĂ© dressĂ©s et l’emplacement pour un VBCI achevĂ©. Afin de rĂ©pondre Ă  toutes les exigences de sĂ»retĂ© d’un checkpoint infanterie, ils ont bĂąti un poste de combat prĂ©vu pour accueillir une arme collective. Ce poste doit ĂȘtre capable d’arrĂȘter des tirs directs ainsi que des Ă©clats d’obus de 155mm Ă©clatant Ă  3 mĂštres. Enfin, un poste de tireur de prĂ©cision a Ă©tĂ© ajoutĂ© pour complĂ©ter ce systĂšme de dĂ©fense. En plus du travail sur l’organisation du terrain, la collaboration avec le RMT a ouvert les jeunes sapeurs sur d’autres rĂ©giments de la 2e brigade blindĂ©e qu’ils retrouveront en opĂ©rations et en exercice. Bastion-walls Cube de gravats pour fortification de camp militaire. 17 avril 2015 5 17 /04 /avril /2015 1655 Un colloque sur "le soldat augmentĂ©", le 8 juin Ă  l'Ecole militaire par Philippe Chapleau - Lignes de DĂ©fense Le pĂŽle Action globale et forces terrestres du Centre de Recherche des Ă©coles de Saint-Cyr CoĂ«tquidan organise, le lundi 8 juin, de 9h Ă  17h30,Ă  l’École Militaire Ă  Paris, un colloque introductif intitulĂ© "Le soldat augmentĂ©. L’amĂ©lioration des capacitĂ©s humaines, perspective de la recherche scientifique et technique", dans le cadre d’un nouveau programme de recherche sur "Le soldat augmentĂ©". Ce colloque veut lancer une rĂ©flexion exploratoire destinĂ©e Ă  faire Ă©merger les grands enjeux que posent les possibles augmentations des capacitĂ©s physiques et cognitives du soldat de demain, et Ă  faire Ă©merger les questions majeures qu’elles posent Ă  l’institution militaire. Pour lire le programme, cliquer ici. Pratique Inscription obligatoire 02 90 40 40 04/06 09 60 47 86, ou PiĂšce d’identitĂ© obligatoire Ă  l’entrĂ©e Frais 15€ personnel de la DĂ©fense et Ă©tudiants, 20€ pour les autres 17 avril 2015 5 17 /04 /avril /2015 1625 FAG Portrait d’un instructeur au Centre d’entrainement en forĂȘt Ă©quatoriale 15/04/2015 Sources État-major des armĂ©es Le sergent-chef Stefan est instructeur au centre d’entrainement en forĂȘt Ă©quatoriale CEFE. Pour travailler dans la jungle, il lui a fallu acquĂ©rir de nombreuses formations requises. Pour ĂȘtre instructeur, il faut en effet devenir sous-officier et obtenir le brevet national du Centre National d’entrainement commando CNEC avec les stages commando des 2e et 3eniveaux. Ces stages de 4 semaines se passent Ă  Montlouis, et pour ĂȘtre brevetĂ©, il faut terminer toutes les pistes sans faute de sĂ©curitĂ© et sans Ă©chec. Les parcours que les stagiaires doivent rĂ©aliser comportent des pistes d’audace, de montage de rappel, de sauvetage sur paroi, de mise en place de franchissements, qui sont des exercices de jour qui demandent beaucoup de techniques, et durant lesquels rien n’est laissĂ© au hasard. La nuit, les stagiaires effectuent des opĂ©rations commandos simulĂ©es. Le sergent-chef Stefan effectue actuellement son deuxiĂšme sĂ©jour en Guyane, et sa premiĂšre mission en compagnie de combat au sein du 3e rĂ©giment Ă©tranger d’infanterie REI en 12 ans d’armĂ©e. La forĂȘt Ă©quatoriale n’a plus de secret pour lui. Auparavant, il a effectuĂ© un stage Ă  Manaus, au cƓur de l’Amazonie. Ce stage de 11 semaines en forĂȘt ne se compare Ă  aucun autre au vue de sa difficultĂ©. Stephan confie ainsi Sans horaire, prĂȘt et parĂ© Ă  chaque heure du jour et de la nuit, les moments de repos sont comptĂ©s et apprĂ©ciĂ©s. Tout est basĂ© sur le mental tant le rythme est soutenu et le physique dĂ©passĂ©. Sans piste d’audace, les obstacles et les exercices sont naturels, les instructeurs des stages ne manquent pas d’imagination ! DiffĂ©rentes techniques de topographie, de vie en forĂȘt, de natation, de combats en forĂȘt sont abordĂ©es lors de ce stage ». Les instructeurs du CEFE suivent en effet plusieurs formations spĂ©cifiques en forĂȘt amazonienne dans les pays Ă©trangers, comme en Équateur, Colombie, ou encore BrĂ©sil. A 7 000 km de la mĂ©tropole, les forces armĂ©es en Guyane FAG garantissent la protection du territoire national et de ses ressources. FrĂ©quemment engagĂ©es en appui de l’action de l’Etat dans des missions au caractĂšre interministĂ©riel, les FAG agissent sur un territoire rendu exigeant par son Ă©tendue 1 100 km de frontiĂšres terrestres, son littoral difficile et sa forĂȘt Ă©quatoriale. 17 avril 2015 5 17 /04 /avril /2015 1450 L’OSCE inspecte les sites militaires de Mont-de-Marsan et de Tarbes Échange entre des militaires français et des inspecteurs de l'OSCE - Adc A. Gazzano / UFV 17/04/2015 Domenico Morano - Direction DICOD Du 13 au 17 avril 2015, 33 dĂ©lĂ©guĂ©s de 21 pays membres de l’Organisation pour la sĂ©curitĂ© et la coopĂ©ration en Europe OSCE se sont donnĂ© rendez-vous sur les emprises militaires de Mont-de-Marsan et de Tarbes. OrganisĂ©e par les ministĂšres de la DĂ©fense et des Affaires Ă©trangĂšres et du dĂ©veloppement international, une visite d’inspection, rĂ©alisĂ©e par 33 dĂ©lĂ©guĂ©s de 21 pays membres de l’Organisation pour la sĂ©curitĂ© et la coopĂ©ration en Europe OSCE, a eu lieu sur la base aĂ©rienne 118 de Mont-de-Marsan et au 1er rĂ©giment de hussards parachutistes, Ă  Tarbes, du 13 au 17 avril. Cette visite s’effectue conformĂ©ment au document de Vienne de 2011 de l’OSCE, qui a pour but de mettre en Ɠuvre des mesures de confiance et de sĂ©curitĂ© entre les pays participants. Les dĂ©lĂ©guĂ©s ont ainsi pu observer les militaires français dans leurs activitĂ©s quotidiennes, ainsi que tous les types de matĂ©riel prĂ©sents sur les sites, dont l’avion Rafale, le VĂ©hicule haute mobilitĂ© sur le camp de Ger et les diffĂ©rents moyens d’entraĂźnement. Cette inspection souligne l’intĂ©rĂȘt que la France accorde au maintien d’un systĂšme qui contribue Ă  la sĂ©curitĂ© et Ă  la stabilitĂ© du continent. Elle a aussi permis de constater le rĂŽle de l’Hexagone dans la maĂźtrise des armements conventionnels, ainsi que sa volontĂ© de faire preuve d’une totale transparence dans l’application des accords internationaux en la matiĂšre. Dans le cadre du document de Vienne, chaque État participant dotĂ© d’unitĂ©s aĂ©riennes de combat doit organiser au moins une visite de base et une autre d’installation militaire par pĂ©riode de cinq ans. De plus, chaque État participant qui dĂ©ploie un nouveau type de systĂšme d’armes et d’équipement d’importance majeure doit organiser une dĂ©monstration de ce matĂ©riel. PrĂ©sentation du Rafale aux reprĂ©sentants de l'OSCE - Adc A. Gazzano / UFV 17 avril 2015 5 17 /04 /avril /2015 1145 EFG Le 6e BIMa forme les futures forces spĂ©ciales camerounaises photo EMA / ArmĂ©e de Terre 15/04/2015 Sources État-major des armĂ©es Du 3 au 14 mars 2015, le 6e bataillon d'infanterie de marine 6e BIMa a conduit un DĂ©tachement d'Instruction OpĂ©rationnelle DIO de tir de combat au Centre d'Instruction des Forces ArmĂ©es Nationales CIFAN de N’Gaoundere, au Cameroun. L’objectif de cette formation Ă©tait de concourir Ă  la mise sur pied des futures forces spĂ©ciales FS des forces de dĂ©fense camerounaises. Ce stage visait ainsi la formation des instructeurs des forces spĂ©ciales camerounaises en pleine montĂ©e en puissance. C’est sur le site du CIFAN que le stage a dĂ©butĂ© par une sĂ©lection des plus exigeantes, en appui des autoritĂ©s camerounaises pour choisir les meilleurs des commandos camerounais prĂ©sents. Sur 90 prĂ©tendants, seulement 41 ont Ă©tĂ© retenus pour suivre le stage. Ces derniers ont ensuite suivi les modules de manipulation, de tir et de pĂ©dagogie, pour devenir Ă  leur tour les relais de cette formation au sein de leur unitĂ©. Au terme de cette instruction, les stagiaires se sont vus attribuer le diplĂŽme de moniteur et d’initiateur. Cette action de suivi et d’accompagnement s’inscrit dans les missions exercĂ©es par les Ă©lĂ©ments français au Gabon EFG au titre de pĂŽle opĂ©rationnel de coopĂ©ration Ă  vocation rĂ©gionale, et renforce une fois de plus les liens forts entre nos deux forces armĂ©es. Depuis le 1er septembre les EFG sont devenus un pĂŽle de coopĂ©ration opĂ©rationnelle Ă  vocation rĂ©gionale. Tout en restant un point d’appui opĂ©rationnel et logistique, les EFG portent dĂ©sormais leur effort sur les actions de coopĂ©ration rĂ©gionale. Elles visent plus particuliĂšrement Ă  accompagner les États africains dans le renforcement de leur sĂ©curitĂ© collective et, ainsi, Ă  contribuer Ă  la stabilitĂ© rĂ©gionale. photo EMA / ArmĂ©e de Terre 17 avril 2015 5 17 /04 /avril /2015 1135 Vanuatu bilan de l’action des FANC photo Marine Nationale 15/04/2015 Sources État-major des armĂ©es Suite aux dĂ©gĂąts causĂ©s par le cyclone PAM », les Forces armĂ©es de la Nouvelle-CalĂ©donie FANC, sont intervenues du 15 mars au 5 avril au Vanuatu, en liaison avec les institutions locales, le haut-commissariat de la RĂ©publique et diffĂ©rentes ONG. L’intervention des FANC a mobilisĂ© 300 personnes, dont 200 sur la province de TafĂ©a et 100 Ă  partir de NoumĂ©a. S’appuyant sur un dispositif important, les FANC ont menĂ© de nombreuses actions d’ouverture d’itinĂ©raires, d’aide Ă  la mise en place de matĂ©riel des ONG, d’évacuation sanitaire, et d’acheminement sur des sites isolĂ©s au profit des sinistrĂ©s. Parmi ces actions, il faut aussi souligner le travail des Ă©quipes du service de santĂ© des armĂ©es en Nouvelle-CalĂ©donie, qui ont rĂ©alisĂ© plus de 400 consultations. Le 15 mars, soit 24 heures aprĂšs le passage du cyclone sur l’archipel, une Ă©quipe de liaison pluridisciplinaire et du matĂ©riel Ă©taient acheminĂ©s par un avion CASA de l’escadron de transport 52 Ă  Port-Vila. Ce premier dĂ©tachement avait pour mission de renforcer l’équipe de l’ambassade de France de maniĂšre Ă  lui permettre de rĂ©tablir un pont de communication et de dĂ©finir les prioritĂ©s concernant les besoins de la population sinistrĂ©e, en lien avec les autoritĂ©s locales. DĂšs le lendemain un avion Gardian du dĂ©tachement de la flottille 25F effectuait une mission de reconnaissance. Un pont aĂ©rien entre NoumĂ©a et le Vanuatu a ainsi pu ĂȘtre rĂ©alisĂ© permettant d’acheminer du fret et du personnel au profit des ONG de la Croix Rouge et de SolidaritĂ© Tanna. Le 18 mars, la frĂ©gate de surveillance VendĂ©miaire, renforcĂ©e d’un hĂ©licoptĂšre Puma de l’ET 52, d’un groupe lĂ©ger d’intervention du RIMaP NC, et d’un poste de secours de la direction interarmĂ©es du service de santĂ© DIASS-NC, a appareillĂ© de NoumĂ©a en direction de Tanna. Dans la journĂ©e un CASA des Formes ArmĂ©es en PolynĂ©sie-Francaise FAPF a acheminĂ© sur Tanna un dĂ©tachement du RIMaP NC composĂ© d’une Ă©quipe de commandement. Le dĂ©tachement FANC prĂ©sent Ă  Tanna a ainsi entamĂ© sa mission d’évaluation afin de dĂ©terminer les besoins nĂ©cessaires Ă  la population de la province de TafĂ©a. Le 28 mars dĂ©butait la mise en Ɠuvre du plan de distribution sur l’ensemble de l’archipel. AprĂšs avoir agi en premier sur la province de TafĂ©a, les FANC ont dĂ©butĂ© leur dĂ©sengagement laissant la place aux vanuatans et ONG pour finir la distribution et dĂ©buter les travaux de reconstruction. Au total, 150 personnes civils et militaires, ainsi que 47 tonnes de fret ont Ă©tĂ© acheminĂ©es par CASA au Vanuatu, 10 ressortissants français ont Ă©tĂ© rapatriĂ©s Ă  NoumĂ©a, et 11 vanuatans ont pu bĂ©nĂ©ficier d’évacuation sanitaire de Tanna vers Port-Vila. La frĂ©gate de surveillance VendĂ©miaire et le patrouilleur La Moqueuse ont quant Ă  eux dĂ©livrĂ© 18 tonnes de fret sur les diffĂ©rentes iles de la province de TafĂ©a. 17 avril 2015 5 17 /04 /avril /2015 1045 Djibouti fin de mission pour le 1er spahis photo ArmĂ©e de Terre 15/04/2015 Gabriel Boyer - armĂ©e de Terre ArrivĂ© en octobre 2014, le 2e escadron du 1er rĂ©giment de spahis a achevĂ© sa mission mi-avril 2015 au sein des forces françaises stationnĂ©es Ă  Djibouti FFDj. Cet engagement de 6 mois a Ă©tĂ© l’occasion pour les Spahis de renouer avec leur milieu historique de prĂ©dilection le dĂ©sert. Plusieurs temps forts ont marquĂ© le mandat de l’escadron. Tout d’abord, les militaires ont effectuĂ© un stage d’une dizaine de jours au centre d’entraĂźnement au combat et d’aguerrissement au dĂ©sert CECAD. Les spahis ont ainsi pu s’élancer Ă  l’assaut de la mythique voie de l’inconscient » parcours commando Ă  flanc de falaise et apprendre Ă  survivre et combattre en milieu dĂ©sertique et semi-montagneux. Fin janvier, ils ont rĂ©alisĂ© des manƓuvres avec vĂ©hicules blindĂ©s avec les groupements d’application des Ă©coles de cavalerie et d’infanterie françaises en entraĂźnement sur le territoire. Enfin, en mars, les spahis ont poursuivi leur entraĂźnement opĂ©rationnel en confirmant leurs savoir-faire du combattant secourisme et technique d’intervention opĂ©rationnelle rapprochĂ©e mais Ă©galement en s’engageant sur l’exercice amphibie d’évacuation de ressortissants Wakri 15 ». L’escadron a toujours accompli efficacement les missions qui lui ont Ă©tĂ© confiĂ©es dans l’environnement hostile du dĂ©sert djiboutien. GrĂące Ă  ces conditions d’entraĂźnement difficiles, il quitte le sol djiboutien plus aguerri et mieux prĂ©parĂ© Ă  faire face aux futurs dĂ©fis qui lui seront assignĂ©s. 17 avril 2015 5 17 /04 /avril /2015 1025 FAG Les Ă©lĂšves-officiers de l’EMIA en stage d’aguerrissement au CEFE photo 3e REI 14/04/2015 Sources État-major des armĂ©es Du 31 mars au 12 avril, 76 Ă©lĂšves officiers de l’Ecole Militaire Interarmes de CoĂ«tquidan ont effectuĂ© un stage d’aguerrissement au centre d’entrainement en forĂȘt Ă©quatoriale CEFE du 3Ăšme rĂ©giment Ă©tranger d’infanterie REI, stationnĂ© en Guyane. L’objectif de cette formation Ă©tait l’aguerrissement des Ă©lĂšves officiers, ainsi que le dĂ©veloppement du commandement et de la cohĂ©sion au sein des sections, avec une sollicitation constante Ă  l’effort physique. Audace, dĂ©passement de soi, et intelligence de situation sont les maĂźtres mots de ce stage. ConfrontĂ©s au dĂ©calage horaire, au climat humide et Ă  un soleil de plomb, les quatre sections de stagiaires apprennent Ă  apprivoiser le milieu Ă©quatorial. De nombreuses pistes d’audace, ainsi qu’une pĂ©riode de survie et de dĂ©couverte de cet environnement hostile sont organisĂ©es pour leur permettre de mettre en pratique leur savoir-faire. Au terme de leur premiĂšre semaine de stage, la cohĂ©sion et l’entraide sont renforcĂ©es chez ces Ă©lĂšves de l’EMIA qui bĂ©nĂ©ficient de cette expĂ©rience forte et enrichissante dans le cadre de leur parcours d’officier. A 7 000 km de la mĂ©tropole, les forces armĂ©es en Guyane FAG garantissent la protection du territoire national et de ses ressources. FrĂ©quemment engagĂ©es en appui de l’action de l’Etat dans des missions au caractĂšre interministĂ©riel, les FAG agissent sur un territoire rendu exigeant par son Ă©tendue 1 100 km de frontiĂšres terrestres, son littoral difficile et sa forĂȘt Ă©quatoriale. 17 avril 2015 5 17 /04 /avril /2015 0755 Livraison des trois premiers VBCI, version 32 tonnes 16/04/2015 Camille Pegol - armĂ©e de Terre Les trois premiers vĂ©hicules de combat d’infanterie VCI en version 32 tonnes, destinĂ©s Ă  la formation des Ă©quipages au sein du 1er rĂ©giment de chasseurs d’Afrique 1er RCA de Canjuers, ont Ă©tĂ© livrĂ©s Ă  la Direction gĂ©nĂ©rale de l’armement DGA par l’industriel. Les menaces actuelles rencontrĂ©es sur les théùtres d’opĂ©rations extĂ©rieures ont fait apparaĂźtre le besoin d’augmenter de façon significative le niveau de protection gĂ©nĂ©ral des VCI. Cet alourdissement a conduit Ă  un dĂ©passement du poids total autorisĂ© en charge PTAC et Ă  des restrictions d’emploi. Afin de s’affranchir de ces limitations et de retrouver une rĂ©serve de masse adaptĂ©e au contexte opĂ©rationnel, la DGA a notifiĂ© en dĂ©cembre 2010 un marchĂ© visant Ă  Ă©tendre le PTAC de l’engin Ă  32 tonnes. Cette transformation nĂ©cessite une modification en usine de sa chaĂźne cinĂ©matique, qui lui apporte la capacitĂ© de recevoir des protections anti-mines, anti-IED et anti-RPG et des Ă©quipements additionnels FELIN et phares IR. D’ici juillet 2015, 4 autres VBCI version 32 tonnes devraient ĂȘtre livrĂ©s, avant que le rythme des livraisons passe Ă  4 exemplaires par mois jusqu’à l’étĂ© 2017. Au total, ce sont 95 vĂ©hicules qui seront transformĂ©s. Le plan d’équipement donnera la prioritĂ© au parc d’alerte et au parc d’entraĂźnement afin de respecter les impĂ©ratifs, d’une part, de projection de forces sous protection optimale et, d’autre part, de prĂ©paration opĂ©rationnelle. 17 avril 2015 5 17 /04 /avril /2015 0750 EntraĂźnement d’un SGTIA blindĂ© en Pologne 16/04/2015 Sources Etat-major des armĂ©es Entre le 20 et le 28 avril 2015, un sous-groupement tactique interarmes blindĂ© SGTIA composĂ© de 15 chars Leclerc, 4 vĂ©hicules blindĂ©s de combat d’infanterie VBCI, 3 vĂ©hicules de l’avant blindĂ© VAB et d’un engin blindĂ© du gĂ©nie EBG, quittera la France pour rejoindre la Pologne oĂč il participera durant prĂšs de deux mois Ă  des entraĂźnements avec les forces polonaises et alliĂ©es. Essentiellement armĂ© par le 12Ăšme rĂ©giment de cuirassier d’OrlĂ©ans, ce dĂ©tachement de 300 militaires est Ă©galement composĂ© d’une section d’infanterie du 16Ăšme bataillon de chasseurs 16ĂšmeBC de Bitche et d’une section du 13Ăšme rĂ©giment du gĂ©nie 13ĂšmeRG de Valdahon. Tous rejoindront le camp d’entraĂźnement de Drawsko Pomorskie, en Pologne, Ă  compter du 20 avril pour 7 semaines d’entraĂźnements bilatĂ©raux et multilatĂ©raux. S’inscrivant dans un contexte trĂšs contraint pour les armĂ©es françaises dont les effectifs sont largement mobilisĂ©s en opĂ©rations extĂ©rieures et intĂ©rieures, cette pĂ©riode d’entraĂźnement interalliĂ© concilie la rĂ©ponse Ă  un besoin rĂ©el et permanent de nos armĂ©es, et l’expression de la solidaritĂ© de la France vis-Ă -vis de ses alliĂ©s dans le cadre de la crise ukrainienne. Elle est effectuĂ©e en Pologne, sur son invitation, au titre la coopĂ©ration militaire bilatĂ©rale franco-polonaise. Elle permettra ainsi de renforcer l’interopĂ©rabilitĂ© de nos composantes blindĂ©es, plus particuliĂšrement Ă  l’occasion de l’exercice Puma 15 qui se tiendra du 11 au 29 mai sur le camp de Drawsko. Par ailleurs, en dĂ©ployant l’un des plus modernes et des plus performants de ses Ă©quipements au plus proche de ses alliĂ©es d’Europe Centrale et du Nord, la France contribue aux mesures d’assurance mises en Ɠuvre par l’OTAN, dans la continuitĂ© du dĂ©tachement aĂ©rien dĂ©ployĂ© sur la base polonaise de Malbork du 24 avril au 1erseptembre 2014, et alors que les bĂątiments de la Marine opĂšrent rĂ©guliĂšrement dans les rĂ©gions baltique et orientale. 16 avril 2015 4 16 /04 /avril /2015 1845 Sangaris Point de situation au 16 avril photo EMA / ArmĂ©e de Terre 16/04/2015 Sources Etat-major des armĂ©es La Centrafrique est toujours tendue vers la prĂ©paration du forum de Bangui, la positionnant dans un temps politique. Avec une autonomie croissante, la MINUSCA poursuit ses actions visant Ă  amĂ©liorer la situation sĂ©curitaire dans le pays. Le 6 avril, le COMANFOR s’est rendu Ă  Kaga Bandoro, accompagnĂ© de deux ministres centrafricains, permettant d’impulser un projet de plateforme de concertation. Ce projet, qui rassemble Ă©leveurs et agriculteurs, a vocation Ă  rĂ©tablir le dialogue entre ces deux communautĂ©s, pour l’une sĂ©dentaire et l’autre nomade, dont les contraintes de cohabitation sont souvent source de tensions. Le mĂȘme jour, l’office de rĂ©glementation, de commercialisation et du conditionnement des produits agricoles ORCCPA, organisme de l’Etat chargĂ© des taxations sur les produits agricoles, s’est installĂ© Ă  Bambari, oĂč il s’attachera Ă  rĂ©organiser la circulation de ces produits en Centrafrique. Enfin, du 9 au 15 avril, la force Sangaris a appuyĂ© les forces de sĂ©curitĂ© intĂ©rieures dans une opĂ©ration visant Ă  accentuer la pression sur les coupeurs de route entre Sibut et Bangui. Environ 1 700 militaires français sont actuellement dĂ©ployĂ©s dans l’opĂ©ration Sangaris, aux cĂŽtĂ©s des 9 500 hommes de la MINUSCA. LancĂ©e le 5 dĂ©cembre 2013 par le prĂ©sident de la RĂ©publique, l’opĂ©ration Sangaris vise Ă  rĂ©tablir un niveau de sĂ©curitĂ© minimale en RĂ©publique centrafricaine et Ă  accompagner la montĂ©e en puissance progressive de la mission de l’ONU. photo EMA / ArmĂ©e de Terre 16 avril 2015 4 16 /04 /avril /2015 1845 Barkhane Point de situation au 16 avril photo EMA / ArmĂ©e de Terre 16/04/2015 Sources Etat-major des armĂ©es Cette semaine, trois opĂ©rations ont pris fin dans la bande sahĂ©lo-saharienne, mettant en Ɠuvre la gamme totale des moyens des armĂ©es et permettant d’entretenir l’incertitude sur les lieux d’intervention de la force et sur sa stratĂ©gie d’action contre les groupes armĂ©s terroristes. Au nord de Tessalit quinze points stratĂ©giques ont Ă©tĂ© contrĂŽlĂ©s du 8 au 10 avril dans une zone de 5 000 km2, permettant de confirmer l’absence de nouvelles caches sur ces points. Du 4 au 12 avril, dans le Tigharghar, au Nord du Mali, une autre opĂ©ration a Ă©tĂ© menĂ©e afin de poursuivre la pression exercĂ©e sur les groupes armĂ©s terroristes, suite aux opĂ©rations conduites au mois de mars. Utilisant principalement le vecteur aĂ©rien, cette opĂ©ration a permis la destruction de quatre caches et d’un camp d’entraĂźnement. Enfin du 7 au 13 avril, dans la rĂ©gion des trois frontiĂšres » au Nord du Niger, la force Barkhane a menĂ© une opĂ©ration de reconnaissance offensive, lancĂ©e par une opĂ©ration aĂ©roportĂ©e sur la passe de Salvador. Les 90 parachutistes infiltrĂ©s ont Ă©tĂ© rejoints par une cinquantaine de militaires français ainsi qu’une trentaine de militaires nigĂ©riens en provenance de Madama. Plusieurs plots logistiques ont Ă©tĂ© dĂ©couverts 25 fĂ»ts d’essence vides, nourriture, etc. et trois individus capturĂ©s par les forces armĂ©es nigĂ©riennes. photo EMA / ArmĂ©e de Terre 15 avril 2015 3 15 /04 /avril /2015 1656 Sagem et Exensor Technology remportent le programme SAIDRe photo Alexandre Paringaux / Sagem Bordeaux, Camp de Souge, Salon SOFINS, le 14 avril 2015 - Sagem Sagem Safran et son partenaire suĂ©dois Exensor Technology viennent de remporter auprĂšs de la Direction gĂ©nĂ©rale de l'armement DGA le programme SAIDRe SystĂšme d'Acquisition d'Information et de Renseignement Ă  base de capteurs dĂ©posĂ©s pour les unitĂ©s de renseignement de la force terrestre. RĂ©pondant aux besoins Ă©volutifs des forces, SAIDRe permettra, au plus prĂšs des menaces, de surveiller un objectif, recueillir des indices, acquĂ©rir des images preuves, et transmettre en temps rĂ©el toutes ces informations Ă  un centre de commandement. MaĂźtre d'oeuvre intĂ©grateur de SAIDRe, Sagem conduira ce contrat conjointement avec Exensor Technology, leader mondial dans le domaine des capteurs dĂ©posĂ©s en rĂ©seau dont les systĂšmes ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© Ă©prouvĂ©s en opĂ©rations extĂ©rieures. Les solutions proposĂ©es par Exensor Technology permettront de fusionner des technologies sismiques, acoustiques et infrarouges avec des imageurs jour/nuit pour la levĂ©e de doute. TrĂšs Ă©conomes en Ă©nergie, ces techniques seront Ă  la fois lĂ©gĂšres, performantes et modulaires. Sagem apportera son savoir-faire en matiĂšre d'intĂ©gration de systĂšmes tactiques, de solution de commandement et de contrĂŽle C2, de transmissions protĂ©gĂ©es et de dĂ©tecteurs thermiques. La livraison des premiers prototypes est prĂ©vue pour dĂ©but 2016. Ces dĂ©veloppements seront suivis par des essais terrain en conditions opĂ©rationnelles. Le programme SAIDRe sera conduit par les Ă©tablissements de Sagem Ă  Massy, Eragny et Poitiers. La signature du contrat SAIDRe permet Ă  Sagem de consolider son offre de systĂšmes de renseignement et de protection pour les unitĂ©s de combat de contact. Le programme prĂ©voit la livraison d'une premiĂšre sĂ©rie de 70 systĂšmes, puis des complĂ©ments de dotations en tranches optionnelles. MaĂźtre d'oeuvre du programme FELIN Fantassin Ă  Equipements et Liaisons IntĂ©grĂ©s de l'armĂ©e de Terre, Sagem dĂ©veloppe et produit une gamme complĂšte de systĂšmes et d'Ă©quipements de modernisation pour forces terrestres systĂšmes C2 tactiques, systĂšmes soldat, prĂ©paration de missions, Ă©quipements optroniques pour fantassins, vĂ©hicules et systĂšmes d'armes, drones, et systĂšmes de navigation et de pointage. 15 avril 2015 3 15 /04 /avril /2015 1655 Blouses blanches en milieu kaki 13/04/2015 Mme Boisgelot - armĂ©e de Terre Les Ă©tudiants de 2e et 3e annĂ©es de mĂ©decine de l’universitĂ© de Besançon ont participĂ© Ă  une journĂ©e de sensibilisation organisĂ©e par le 19e rĂ©giment du gĂ©nie et le Centre mĂ©dical des ArmĂ©es, le 2 avril dernier. Objectif ? Approcher les difficultĂ©s et spĂ©cificitĂ©s de l’exercice de la mĂ©decine militaire au combat. DĂ©monstration de secourisme au combat, extraction d’un blessĂ© sous le feu, rĂ©alisation des premiers soins, sensibilisation aux risques mines-explosifs et IED
 GrĂące aux ateliers animĂ©s par le 19e rĂ©giment du gĂ©nie, ces Ă©tudiants ont dĂ©couvert le matĂ©riel utilisĂ©, les techniques et les procĂ©dures, les types de pathologies et de blessures les plus frĂ©quents chez les soldats. Ces Ă©tudiants ont aussi bĂ©nĂ©ficiĂ© du retour d’expĂ©rience d’un mĂ©decin militaire projetĂ© en opĂ©ration extĂ©rieure, bien loin des conditions auxquelles sont confrontĂ©s ces Ă©tudiants en France. Visites et ateliers se sont succĂ©dĂ© tout au long de cette journĂ©e visite du Centre MĂ©dical des ArmĂ©es, du poste de secours, des vĂ©hicules sanitaires. Une approche au contact des militaires, fruit d’un partenariat entre l’universitĂ© de Franche ComtĂ© et le service de santĂ© des armĂ©es qui devient au fil des ans un rendez-vous incontournable et enrichissant pour tous. 15 avril 2015 3 15 /04 /avril /2015 1655 Le numĂ©ro d’Air actualitĂ©s d’avril est disponible ! 13/04/2015 ArmĂ©e de l'Air En Ă©volution permanente, la base-Ă©cole de Rochefort offre Ă  ses Ă©lĂšves un cadre de formation modernisĂ© et novateur. Le numĂ©ro 680 d’Air actualitĂ©s vous plonge au cƓur de cette Ă©cole, pĂŽle d’excellence aĂ©ronautique et berceau de la formation des sous-officiers de l’armĂ©e de l’air. Embarquez dans le sillage de l’A400M Atlas pour suivre, Ă©tape par Ă©tape, son tour du monde en 80 heures. Une mission historique pour le nouvel » avion de transport tactique de l’armĂ©e de l’air ! Plongez Ă©galement dans les coulisses de l’aĂ©rolargage matĂ©riel, aux cĂŽtĂ©s des Ă©quipages des escadrons de transport de l’armĂ©e de l’air et des soldats du 1er rĂ©giment du train parachutiste. ExpĂ©rimentĂ© lors de la guerre d’Indochine, l'aĂ©rolargage est aujourd’hui une technique incontournable dans toute opĂ©ration. Au fil de ce numĂ©ro, vous pourrez aussi explorer les missions des hĂ©licoptĂšres Caracal engagĂ©s sur la scĂšne tchadienne, dĂ©couvrir la reconversion rĂ©ussie de la base aĂ©rienne de Toul, ou encore en savoir plus sur l’invention de l’aviation de chasse. Comme tous les mois, retrouvez en textes et en images, toute l’actualitĂ© de l’armĂ©e de l’air. Plongez sans attendre dans la lecture de ce nouveau numĂ©ro ! Et pour toujours plus d’informations et d’actualitĂ©s, rendez-vous sur le site Internet et les rĂ©seaux sociaux de l’armĂ©e de l’air Facebook, Twitter et Instagram. Le numĂ©ro de Mars 2015 est dĂ©sormais consultable en ligne. 14 avril 2015 2 14 /04 /avril /2015 1155 Deux frĂšres embarquĂ©s sur la mission Jeanne d’Arc 2015 10 Avril 2015 Source Marine nationale La mission Jeanne d’Arc 2015 accueille deux frĂšres parmi les officiers-Ă©lĂšves. BenoĂźt et GrĂ©goire, 23 et 22 ans, ont appareillĂ© ensemble le 5 mars dernier Ă  bord du BPC Dixmude. RĂ©unis pour une mission interarmĂ©es, ils profitent de cette immersion directe en milieu opĂ©rationnel pour partager le quotidien l’un de l’autre. Pendant le premier mois, ils vivent la mĂȘme expĂ©rience hors du commun sur l’un des bĂątiments les plus rĂ©cents de la Marine nationale. Leur avenir professionnel les diffĂ©rencie, l’un va devenir officier de Marine, en tant que pilote d’hĂ©licoptĂšre dans l'aĂ©ronavale et l’autre officier dans l’armĂ©e de Terre, dans l’infanterie. L’un a le goĂ»t pour les missions en mer et la vie en Ă©quipage, l’autre prĂ©fĂšre le terrain et l’esprit de corps. Rien ne permettait dans leur parcours, de penser qu’un jour ils effectueraient ensemble une mission Ă  bord d’un navire de guerre, eux qui depuis l’enfance prennent ensemble la mer
sur des voiliers. À bord, GrĂ©goire briefe son frĂšre sur les manƓuvres maritimes. À terre, pendant des manƓuvres de sĂ©curisation de zone puis d’évacuation de ressortissants Ă  Djibouti Wakri 2015, BenoĂźt dĂ©veloppe "en famille" ses compĂ©tences de meneur de groupe d’infanterie. C’est Ă  la fois original et une chance de vivre cette mission ensemble, d’autant plus qu’on part loin et longtemps ». On parle souvent de la Marine et d’un Ă©quipage comme d’une famille, pour nous ça se vĂ©rifie Ă  200 %. ». On peut maintenant vraiment dire qu’on est frĂšres d’armes ! » concluent-ils. 13 avril 2015 1 13 /04 /avril /2015 1645 EFS DIO artillerie au profit de l’armĂ©e sĂ©nĂ©galaise photo EMA / ArmĂ©e de Terre 10/04/2015 Sources Etat-major des armĂ©es Du 23 fĂ©vrier au 6 mars 2015, un dĂ©tachement d’assistance opĂ©rationnelle feux dans la profondeur » de l’unitĂ© de coopĂ©ration rĂ©gionale des ElĂ©ments Français au SĂ©nĂ©gal EFS, s’est rendu au centre d’entraĂźnement tactique n°7 CET7 de ThiĂšs, au SĂ©nĂ©gal. Ils y ont conduit une action de formation artillerie au profit de soldats sĂ©nĂ©galais. Les stagiaires sĂ©nĂ©galais issus des sections de mortiers des 4Ăšme et 6Ăšme bataillons d’infanterie et du bataillon parachutiste des forces armĂ©es sĂ©nĂ©galaises FAS, ont reçu une formation qui avait pour objectif de les remettre Ă  niveau dans le domaine de l’artillerie. Le travail s’est axĂ© autour des domaines suivants calcul des Ă©lĂ©ments de tir EPT, service de la piĂšce EDP et utilisation d’une Ă©quipe de reconnaissance RECO, permettant ainsi de gagner en vitesse lors de l’équipement d’une position de tir. La premiĂšre semaine a Ă©tĂ© consacrĂ©e Ă  l’instruction thĂ©orique, dispensĂ©e entre salle de cours. La deuxiĂšme semaine a quant Ă  elle Ă©tĂ© rĂ©servĂ©e Ă  la mise en pratique des savoir-faire acquis. Des exercices ont Ă©tĂ© effectuĂ©s sur le terrain de manƓuvre du CET7, permettant ainsi au personnel de s’entraĂźner Ă  la manƓuvre tactique et d’appliquer les procĂ©dures de travail Ă©tudiĂ©es plus tĂŽt. Au terme de ces deux semaines enrichissantes, les forces armĂ©es sĂ©nĂ©galaises et le dĂ©tachement des EFS ont procĂ©dĂ© Ă  la traditionnelle cĂ©rĂ©monie de remise des attestations de stage. Depuis 2011, les EFS constituent un pĂŽle opĂ©rationnel de coopĂ©ration Ă  vocation rĂ©gionale » en Afrique de l’Ouest. A ce titre, ils conduisent des actions bilatĂ©rales et rĂ©gionales de coopĂ©ration militaire visant Ă  accompagner les Etats africains dans le renforcement de leur capacitĂ© de maintien de la paix. Depuis le 1er janvier 2015, les EFS partagent cette activitĂ© de formation avec les forces françaises en CĂŽte d’ Ivoire, seconde base opĂ©rationnelle avancĂ©e BOA en Afrique de l’Ouest avec celle de Djibouti. photo EMA / ArmĂ©e de Terre 13 avril 2015 1 13 /04 /avril /2015 1625 Exercice Madiana 10/04/2015 SCH Beltran - armĂ©e de Terre L’üle de la Martinique a Ă©tĂ© le théùtre d’un exercice d’envergure nommĂ© Madiana en mars 2015. Un coup d’Etat fomentĂ© par un groupe insurrectionnel menace l’équilibre de l’üle. Le dĂ©tachement Terre Antilles - 33e rĂ©giment d’infanterie de marine DTA-33e RIMa est dĂ©ployĂ© rapidement ainsi que des Ă©lĂ©ments des deux autres armĂ©es. Pendant une semaine, les militaires ont manƓuvrĂ© afin de reprendre le contrĂŽle de la situation. Cet entraĂźnement Ă  dominante interarmĂ©es a permis de perfectionner les techniques d’intervention et d’accroĂźtre l’interopĂ©rabilitĂ© entre les services de sĂ©curitĂ© de l’Etat. Explications en images. 13 avril 2015 1 13 /04 /avril /2015 0755 Raid de fin de stage pour le 19e RG photo ArmĂ©e de Terre 09/04/2015 SCH Beltran - armĂ©e de Terre Du 23 au 25 mars, la 1re compagnie de combat du 19e rĂ©giment du gĂ©nie 19e RG de Besançon a organisĂ© un raid de fin de stage, dans le Haut Doubs. A cette occasion, la coopĂ©ration de deux hĂ©licoptĂšres Puma du 3e rĂ©giment d’hĂ©licoptĂšres de combat 3e RHC d’Etain a permis d’enrichir l’exercice. Cette manƓuvre d’ampleur conclut la formation gĂ©nĂ©rale Ă©lĂ©mentaire et de spĂ©cialitĂ© FGE et FSE des futurs gradĂ©s du rĂ©giment. Durant la synthĂšse, les cinquante stagiaires ont parcouru plus de 40 km dans les massifs forestiers de la rĂ©gion et ont Ă©tĂ© confrontĂ© Ă  divers ateliers d’évaluation. Le 19e RG, implantĂ© Ă  Besançon depuis 1964, participe au combat de contact dans ses missions Ă  l’étranger. Il fournit un appui Ă  la contre mobilitĂ© minage et destruction Ă  la mobilitĂ© ouverture d’itinĂ©raires et franchissement et au dĂ©ploiement lourd rĂ©alisation de chantiers d’envergure. 13 avril 2015 1 13 /04 /avril /2015 0720 Exercice Roguish Buoy au QuĂ©bec photo ArmĂ©e de Terre 11/04/2015 SCH Beltran - armĂ©e de Terre Du 10 au 28 fĂ©vrier 2015, 5 plongeurs du 13e rĂ©giment de gĂ©nie 13e RG de Valdahon ont participĂ© Ă  l’exercice annuel Roguish Buoy qui s’est dĂ©roulĂ© au QuĂ©bec. OrganisĂ© par l’armĂ©e Canadienne, cet entraĂźnement avait pour but l’amĂ©lioration des capacitĂ©s opĂ©rationnelles et l’échange des procĂ©dĂ©s entre plongeurs des diffĂ©rentes nations. Au total, prĂšs de 70 spĂ©cialistes venus de 5 pays ont bravĂ© les conditions extrĂȘmes en s’exerçant par des tempĂ©ratures proches des -40°C. Le 13e RG a pour mission de faciliter l’engagement des troupes au contact. A cette fin, il dispose de moyens permettant d’ouvrir des itinĂ©raires, d’aider au franchissement et d’amĂ©nager le terrain. Par ailleurs, il a la particularitĂ© d’organiser le traitement de l’eau. 12 avril 2015 7 12 /04 /avril /2015 1155 L'arme du Train a fĂȘtĂ© ses 208 ans 08/04/2015 SCH Beltran - armĂ©e de Terre Le 26 mars 1807, NapolĂ©on Ier crĂ©ait l’arme du train des Ă©quipages militaires pour s’affranchir des ressources rĂ©quisitionnĂ©es aux entreprises privĂ©es. Ce 31 mars 2015, le 503e rĂ©giment du train 503e RT situĂ© Ă  NĂźmes-Garons a commĂ©morĂ© le 208e anniversaire de l’évĂšnement. Une prise d’armes Ă©tait organisĂ©e pour l’occasion. 300 invitĂ©s civils et militaires, parmi lesquels Didier Martin, prĂ©fet du Gard et Jean-Paul Fournier, sĂ©nateur-maire de NĂźmes, ont assistĂ© Ă  la cĂ©rĂ©monie. Cette manifestation, empreinte d’histoire et d’émotion a permis aux spectateurs de dĂ©couvrir les uniformes de l’Empire, portĂ©s par la garde au drapeau. Le 503e RT participe en France et Ă  l’étranger au ravitaillement opĂ©rationnel et Ă  l’appui mouvement des forces. 12 avril 2015 7 12 /04 /avril /2015 1125 Guyane OpĂ©ration AMBAKI photo EMA 09/04/2015 Sources État-major des armĂ©es Le 3 avril, s’est achevĂ©e une opĂ©ration de lutte contre l’orpaillage illĂ©gal baptisĂ©e Ambaki. DĂ©butĂ©e le 16 fĂ©vrier 2015, cette opĂ©ration a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par les Forces armĂ©es aux Antilles FAG dans le cadre de la mission de lutte contre l’orpaillage illĂ©gal Harpie. Cette opĂ©ration visait Ă  briser l’attractivitĂ© et la rentabilitĂ© des sites d’orpaillages illĂ©gaux dans les bassins de l’Abounami et de l’Inini, en interdisant pour une durĂ©e de 4 semaines aux orpailleurs la libre circulation et l’exploitation des sites majeurs dans cette zone. L’opĂ©ration Ambakia mobilisĂ© prĂšs de 400 hommes et femmes dont une soixantaine de gendarmes ainsi que de nombreux moyens de l’armĂ©e de l’Air. Cette opĂ©ration s’est traduite par des manƓuvres pĂ©rennes de contrĂŽle de secteurs clĂ©s et d’axes logistiques, ainsi que par l’engagement de dĂ©tachements hĂ©liportĂ©s, entraĂźnant la dĂ©stabilisation des orpailleurs illĂ©gaux. La mise en Ɠuvre de procĂ©dĂ©s tels que la destruction de puits, l’extraction de matĂ©riels majeurs saisis, ou encore la mise en place de sous-groupements aĂ©romobiles et de dĂ©tachements interarmĂ©es portent leurs fruits et contribuent ainsi Ă  exercer une pression continue sur les structures liĂ©es Ă  l’orpaillage illĂ©gal. Ces efforts permanents exercĂ©s par les lĂ©gionnaires du 3erĂ©giment Ă©tranger d’infanterie 3eREI, les marsouins, soldats et sapeurs du 9erĂ©giment d’infanterie de Marine 9eRIMa et les forces de gendarmerie ont dĂ©jĂ  permis de rĂ©duire de plus de 30 % le nombre de sites d’orpaillage illĂ©gal ces 6 derniers mois. PrĂšs de 465 grammes d’or, et 3,640 kg de mercure ont Ă©tĂ© saisis. Les FAG ont aussi dĂ©truit 68 moteurs, 18 concasseurs, 10 puits et 1 tunnel, 23 pompes, 15 propulseurs, 20 quads, 20 pirogues, 73 groupes Ă©lectrogĂšnes. A 7 000 km de la mĂ©tropole, les forces armĂ©es en Guyane FAG garantissent la protection du territoire national et de ses ressources. FrĂ©quemment engagĂ©es en appui de l’action de l’Etat dans des missions au caractĂšre interministĂ©riel, les FAG agissent sur un territoire rendu exigeant par son Ă©tendue 1 100 km de frontiĂšres terrestres, son littoral difficile et sa forĂȘt Ă©quatoriale. photo EMA 11 avril 2015 6 11 /04 /avril /2015 1125 PrĂ©sentation des Forces ArmĂ©es aux Antilles photo ArmĂ©e de Terre 09/04/2015 Gabriel Boyer - armĂ©e de Terre Les forces armĂ©es aux Antilles FAA garantissent la protection du territoire national et animent la coopĂ©ration rĂ©gionale depuis les dĂ©partements de la Martinique et de la Guadeloupe. Leurs principales missions sont le soutien de l’action de l’Etat, la lutte contre le narcotrafic en mer et le soutien aux populations en cas de catastrophe ou d’évĂ©nement particulier. Explications en images. 11 avril 2015 6 11 /04 /avril /2015 0755 L’invention du mortier mobile Instruction sur le mortier de 60 mm. - CrĂ©dits ECPAD 10/04/2015 GĂ©nĂ©ral 2S Bernard Amrhein et B. Edinger - ArmĂ©e de Terre En 1914, aprĂšs la Bataille de la Marne, la guerre s’immobilise dans la boue des tranchĂ©es. De nouvelles armes d’appui sont inventĂ©es pour faire face Ă  un type de guerre inĂ©dit. Edgar Brandt, un rĂ©serviste qui dirige un atelier de ferronnerie dans le civil, conçoit un obusier pneumatique portable de 60 mm, Ă  tir courbe et Ă  culasse pivotante, reposant sur un affĂ»t tripode de mitrailleuse. Brandt met Ă  profit ses permissions pour rĂ©aliser un prototype. EnthousiasmĂ© par la simplicitĂ©, la robustesse et la lĂ©gĂšretĂ© de cet obusier, l’état-major renvoie Brandt dans son atelier comme affectĂ© spĂ©cial », avec une commande de 500 piĂšces de type A – ModĂšle 1915, qui seront rapidement livrĂ©es aux unitĂ©s du front, oĂč elles feront merveille. Sa valeur opĂ©rationnelle Ă©tait grande puisqu’il ne produisait aucun bruit, aucune fumĂ©e dĂ©tectrice au dĂ©part des coups. C’étaient des coups de surprise et c’était donc une arme de harcĂšlement souvent employĂ©e quand les positions Ă©taient rapprochĂ©es », explique le gĂ©nĂ©ral 2S Guy François, spĂ©cialiste de l’artillerie de l’époque. L’innovation rĂ©side dans le mode de propulsion pneumatique, qui permet, sans dĂ©tonation ni lueur, de tirer un obus de la taille d’une grosse grenade jusqu’à 400 m, portĂ©e idĂ©alement adaptĂ©e Ă  l’appui des fantassins dans les tranchĂ©es. Outre sa discrĂ©tion,il permet d’utiliser des munitions allĂ©gĂ©es ne nĂ©cessitant ni douille, ni apport de charge propulsive. >>> voir article Se souvenir dans Terre Information Magazine n° 262 de mars 2015, pages 50 et 51. 442 Comment devient-on tireur d'Ă©lite au sein de la police nationale ? Peut-on le devenir tout de suite aprĂšs nos Ă©tudes supĂ©rieures suite Ă  une formation spĂ©cialisĂ©e au sein mĂȘme de la police ? Ou est-ce aprĂšs plusieurs annĂ©es de service ou un un chemin de carriĂšre bien prĂ©cis ? 19/01/2019 Formateur En École De Police, Police Nationale Bonsoir et merci pour votre question, en effet il faudra des annĂ©es d'anciennetĂ© en tant que titulaire pour pouvoir passer les Ă©preuves afin d'obtenir les titres de tireur qualifiĂ©, tireur de prĂ©cision ou tireur de haute-prĂ©cision. Ces effectifs sont prĂ©sents notamment dans les unitĂ©s spĂ©cialisĂ©es comme le RAID. Pour de plus amples renseignements je vous conseille de consulter cette page internet Vous pouvez Ă©galement contacter Stephane, notre ambassadeur du RAID, j'espĂšre avoir rĂ©pondu Ă  votre question. merci encore. InvitĂ©s Ă  rejoindre la discussion 27/06/2019 Officier De Police En CRS, MinistĂšre De L'IntĂ©rieur Bonjour, Au sein des compagnies de maintien de l'ordre, il existe des tireurs de prĂ©cision qui, sur ordre du commandant d'unitĂ©, mettent en oeuvre la riposte adaptĂ©e en cas d'agression par arme Ă  feu de l'unitĂ© constituĂ©e. Au prĂ©alable, ces spĂ©cialistes ont passĂ© le stage sĂ©lectif "Tireur durant lequel un prĂ©dĂ©pistage est effectuĂ© le prĂ©tendant Ă  la spĂ©cialitĂ© tireur de prĂ©cision doit rĂ©ussir un tir exigeant au HKG36 dans diffĂ©rentes positions. Si il rĂ©ussit ce test, le fonctionnaire peut alors suivre la formation tireur de prĂ©cision. 05/07/2019 Bonjour avez vous eu toutes vos rĂ©ponses ? N'hĂ©sitez pas Ă  revenir vers moi. 26/08/2019 Bonsoir mon fils souhaiterais devenir tireur de prĂ©cision, il n'a que 16 ans et nous souhaiterions savoir quelle dĂ©marche il doit faire aujourd'hui pour arriver Ă  faire ce qu'il souhaite merci. 26/08/2019 Formateur En École De Police, Police Nationale Bonjour Roseline il lui faudra, entrer dans la Police, avec le BAC, il pourra rĂ©ussir le concours de Gardien de la Paix et monter tous les Ă©chelons pour obtenir le service souhaitĂ©. Les qualifications s'obtiennent aprĂšs quelques annĂ©es d'anciennetĂ©, Ă  lui de s'entrainer pour atteindre son objectif. N'hĂ©sitez pas si vous avez d'autres questions. Trouvez-vous cette discussion utile ? Merci pour votre retour ! Si vous ĂȘtes prĂȘt Ă  postuler - Postuler Merci pour votre retour Retour ... ou entamez une nouvelle discussion Retour RecommandĂ©

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